Après de nombreux mouvements pro-palestiniens, notamment à Sciences Po, un nouveau rassemblement d’étudiants se tiendra ce mercredi 15 mai sur la Place de La Sorbonne. Un énième mouvement qui, au vu des précédents, risque d’amener avec lui de violents débordements.
Les lycéens se mobilisent à nouveau. L’Union Syndicale Lycéenne et le collectif politique de jeunesse, Le Poing levé, ont appelé à un rassemblement pro-palestinien, qui se tiendra ce mercredi 15 mai, dès 18h, sur la Place de la Sorbonne.
«Alors que Netanyahu a ordonné l’invasion de Rafah, nous appelons au blocus des lycées, et particulièrement le mercredi 15 mai, funeste anniversaire de la Nakba», a déclaré l’Union Syndicale Lycéenne sur X. Leur message fait, entre autres, référence à l’exode forcé des Palestiniens en 1948, commémoré chaque année le 15 mai.
Ce rassemblement s’ajoutera aux manifestations de ce mercredi, en soutien au mouvement palestinien et en hommage à cet exode. Il se tiendra également au lendemain du scandale des «mains rouges» qui a touché le Mémorial de la Shoah à Paris. En effet, plusieurs mains rouges, symbole utilisé par les militants pro-palestiniens, ont été taguées sur ses murs, suscitant une vague d’indignation chez les défenseurs de la cause israélienne.
la crainte de nouveaux débordements
Dans leur communiqué, les syndicats lycéens relèvent notamment un élément central quant au déroulé de leurs actions : le risque d’affrontement face aux forces de l’ordre.
Car, la violence s’est invitée aux nombreux blocus qui se sont tenus à Sciences Po ainsi qu’à la Sorbonne ces dernières semaines. Formellement interdits et punis, ces mouvements apportent le désordre et créent de lourdes hostilités avec les agents de police. Le 7 mai dernier, 86 personnes ont été placées en garde à vue après des débordements à la Sorbonne, dans le cadre de l'évacuation de militants pro-palestiniens.
En réponse, la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, avait spécifiquement annoncé suspendre les financements attribués à Sciences Po. Mais malgré les rappels à l’ordre à répétition, les rassemblements se poursuivent, la preuve en est avec les blocus organisés par les syndicats lycéens.
