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Crise agricole : comment l'Union européenne aide à l’installation des jeunes agriculteurs

Grâce aux fonds européens, Jérôme Goigoux a été en mesure de moderniser la ferme familiale située à Picherande (Puy-de-Dôme). Un investissement de 600.000 euros a été nécessaire pour financer sa production de Saint-Nectaire.

Objectif, valoriser son lait. Jérôme Goigoux est à la tête d’un cheptel d’une cinquantaine de vaches depuis 2017, année pendant laquelle le jeune homme a repris la ferme familiale. 

Ce dernier en a ainsi profité pour remettre les infrastructures à neuf, dont l’étable qui datait de 1979. «Les vaches étaient attachées, il fallait tout faire à la main, donc on voulait moderniser l’exploitation», a-t-il expliqué à CNEWS, justifiant également sa décision pour aider «ses parents un peu usés par le travail.» 

Il aura donc fallu investir 600.000 euros, dont 40% de la somme est issue de fonds européens, le reste provient d’aides régionales. Le jeune agriculteur a ainsi pu être en mesure d’installer une fromagerie ultra-moderne pour y produire du Saint-Nectaire. 

Pas de vote aux Européennes 

«Sans cette aide, ça n’aurait pas été possible», a assuré Jérôme Goigoux. «On n’aurait pas fait comme ça, on n’aurait peut-être fait plus petit, moins moderne», a-t-il précisé. 

Si Jérôme Goigoux semble satisfait de l’amélioration de ses infrastructures, ce dernier ne s’est pas inscrit sur les listes électorales. Il ne votera donc pas aux élections européennes du 9 juin prochain. «L’Europe nous impose aussi des contraintes», a confié l’éleveur. 

Dans le cadre de sa politique agricole commune (PAC) 2023-2027, entrée en vigueur le 1er janvier 2023, l’Europe espère pouvoir permettre à jusqu’à 380 000 jeunes de s’installer.  

Alors que les agriculteurs de moins de 40 ans «ne gèrent que 11 % de l’ensemble des exploitations agricoles de l’Union européenne (UE», dont 3% sont des femmes d’après les chiffres de la Commission, la PAC vise par exemple à «assurer un revenu équitable aux agriculteurs», «soutenir le renouvellement des générations» ou encore à «dynamiser les zones rurales» et «encourager les connaissances et l’innovation». 

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