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Emmanuel Macron : guerre en Ukraine, départ de Kylian Mbappé, extrême droite ... Ce qu'il faut retenir de la vidéo du président sur X

Le chef de l'État a balayé de nombreux sujets en lien avec l'Union européenne. [© Capture d'écran compte officiel Twitter @EmmanuelMacron]

Emmanuel Macron a publié ce samedi 11 mai une vidéo sur X, dans laquelle il répond face caméra aux questions des internautes. Voici ce qu’il faut retenir de ses réponses.

Emmanuel Macron répond. Le président de la République a publié ce samedi 11 mai au matin une vidéo de 16 minutes sur le réseau social X, dans laquelle il répond aux questions des internautes. On comprend que la vidéo publiée ce matin n’est pas en direct, mais a été tournée en amont, au fil des réponses. En effet, Emmanuel Macron y évoque le probable départ de Kylian Mbappé du PSG, officialisé depuis. Le montage, usant des codes des influenceurs, prouve là aussi le travail réalisé en amont de la diffusion. 

À l’occasion de la journée de l’Europe et à moins d'un mois des élections, il avait d’ores et déjà publié une courte vidéo ce jeudi 9 mai, annonçant cette vidéo de ce samedi à 10h.

Durant ces 16 minutes, alors que le scrutin européen s'approche à grands pas et que sa formation politique marque le pas, le chef de l'État a balayé de nombreux sujets, avec dans chaque réponse une réplique aux critiques dont sa politique et celle du gouvernement fait l'objet. 

Une Europe en danger 

Une première question posée sur TikTok a été sélectionnée : pourquoi l’Europe est en danger ? «On a le retour de la guerre sur le continent Européen, soit l’agression russe contre l’Ukraine. Cette guerre est menée par une puissance qui a l’arme nucléaire et qui en plus a des capacités missiles qui peuvent toucher notre sol», a expliqué Emmanuel Macron.

Il a aussi évoqué la montée des réarmements à travers le monde notamment en Chine, aux États-Unis mais aussi en Iran, qui tente d’accéder à l’arme nucléaire. Il a poursuivi en affirmant que l’Europe n’avait pas de quoi suffisamment se protéger, et était en danger sur le plan militaire et géopolitique, mais aussi économique et technologique. «Ces trente dernières années, notre croissance, ce qu’on a produit en valeur ajoutée cumulée par habitant c’est deux fois moins que les États-Unis. On réglemente trop, on n’investit pas assez», a poursuivi Emmanuel Macron. Il a précisé vouloir investir plus, accélérer sur l’industrie décarbonnée et renforcer l’agriculture.

Il a conclu cette première réponse en évoquant un autre risque pour l’Europe : la division. «Les débats se clivent car il y a un manque de civilité sur les réseaux sociaux, ils forment une vulnérabilité de l’Europe».

La montée de l’extrême droite

Il a ensuite longuement abordé la question de la montée de l'extrême droite, alors que Jordan Bardella, tête de liste Rassemblement national aux européennes, caracole en tête des intentions de vote. «Je ne stigmatise pas ceux qui votent pour eux, je ne juge pas les électeurs, je combats des idées. Elles utilisent des émotions négatives plus que des arguments et ça marche sur les réseaux sociaux», a-t-il précisé.

Il a dénonce dans sa vidéo une «forme d'hypocrisie et de projet caché» des partis d'extrême droite, qui «avancent masqués» en n'assumant pas vouloir, au final, sortir de l'Union européenne. «Il n’y pas de fatalité face à l'extrême droite. Ce que vous pouvez faire pour l'Europe c'est d'aller voter et ne pas laisser à d'autres la possibilité de choisir votre Europe», a-t-il conclu.

Des mesures prises et à venir pour l'Europe

Un jeune utilisateur de Snapchat a demandé à Emmanuel Macron d'exposer des mesures «fortes» pour l’Europe. Ce dernier a commencé par établir le bilan de ce qui est déjà existant ou mis en chantier grâce à l'Union européenne : «une Europe qui permet la neutralité carbone en 2050, de lever l’endettement commun, d’acheter et de produire des vaccins, etc. Voici le bilan. Maintenant, si je regarde devant : la majorité numérique à 15 ans pour protéger nos enfants du contenu qui leur fait du mal, une défense crédible avec des moyens commun et une capacité de protéger notre espace aérien face aux intrusions, et pour finir d’avoir des diplômes totalement communs européens», a-t-il détaillé.

L’Europe partira-t-elle en guerre ?

Allons-nous partir en guerre ? Le président de la République a tenu à se montrer rassurant sur cette question et a formellement répondu que «Non, nous n’allons pas partir en guerre». «J’ai tout fait au nom de la France pour avoir la paix. Mais être une puissance de paix ne veut pas dire être faible. On a un immense défi, l’Ukraine a été attaquée par la Russie, et à un moment donné, il faut qu’on arrive à dissuader la Russie de continuer à avancer», a répondu le président.

Pour préciser ses propos sur l’envoi d’éventuelles troupes, sous conditions, comme il l’a esquissé à deux reprises récemment, il a précisé qu'«il faut être dissuasif vis-à-vis parfois de notre adversaire en lui disant : si vous allez trop loin (…), alors je n’exclus pas d’intervenir».

La capacité de défense européenne

La question lui a été posée concernant la création d'une armée de défense européenne. Il répond en expliquant qu'une armée de protection civile européenne avait déjà été créée pour protéger les territoires, il y a quelques années. Emmanuel Macron affirme vouloir aller plus loin. «On doit créer des capacités communes européennes de défense, une force rapide d’intervention de 5.000 hommes qui puissent protéger nos ressortissants, faire des exercices ensemble avec une académie militaire européenne et avoir des équipements communs», a-t-il expliqué.

Le départ de Kylian Mbappé du PSG

Au lendemain de l’annonce par Kylian Mbappé de son départ du Paris Saint-Germain, Emmanuel Macron a dit «compter sur le Real Madrid pour libérer Kylian pour les Jeux olympiques, qu’il puisse venir jouer avec l’équipe de France».

L’enjeu climatique négligé selon les internautes

Le président de la République a rétorqué aux critiques sur son manque d'engagement écologique en vantant le «green deal», plan de l’Europe qui permet de réduire nos émissions à l'horizon 2030 et d’arriver à la neutralité carbone en 2050. Autre solution pour le président : faire de l’Europe une puissance électrique.

L’égalité femmes/hommes en EUrope

Pour Emmanuel Macron, le droit des femmes à disposer de leur corps est menacé dans certains pays européens. Il a ainsi exprimé sa volonté pour l’IVG d’être intégré à la charte des droits fondamentaux de l’Europe.

Protéger l’agriculture européenne et française

Sur les questions agricoles, il a expliqué que la France était le premier pays en terme de montant reçu de la PAC, soit 9.29 milliards d’euros. «On veut que la ferme française et européenne continue de nous nourrir et d’exporter. On doit donc assumer des ambitions de production, garder des ambitions de décarbonation par exemple, et une sortie progressive des phytosanitaires. Il faut protéger notre agriculture européenne», a-t-il détaillé.

L’Europe et les jeunes

Pour Emmanuel Macron, le programme Erasmus est le plus bel exemple pour renforcer le lien des jeunes à leur Europe. Il a rappelé la mise en place d'Erasmus + pour les apprentis, et vise un objectif de 15% d’apprentis en plus pour 2030 qui puissent bénéficier de ce programme. L’Europe devrait selon lui permettre aux jeunes de voyager avec le «pass train» notamment, d’apprendre avec Erasmus et d’apprendre dans le multilinguisme.

«Quand on est citoyens européens, on peut se demander ce que l’Europe peut faire pour nous, mais il faut aussi voir ce qu’on peut faire pour elle : aller voter», a conclu le président de la République.

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