La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse a annoncé suspendre les financements régionaux octroyés à Sciences Po Paris, en raison des rassemblements pro-palestiniens et des dérapages associés. Quel est le montant de ces fonds publics ?
Une décision en forme de sanction. Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France, a annoncé lundi soir la «suspension» des financements de la région à Sciences Po Paris, après les blocages et mobilisations en soutien aux Palestiniens, émaillés de débordements voire de dérapages parfois antisémites.
J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à @sciencespo tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école. Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes,…
— Valérie Pécresse (@vpecresse) April 29, 2024
Ces fonds publics se chiffrent à 1 million d'euros, prévus dans le cadre du CPER (Contrat de plan État-région), a indiqué la Région Ile-de-France ce mardi à CNEWS.
«En raison des récents événements, cette dotation ne sera pas affectée pour le moment, elle est suspendue», nous a-t-on précisé.
Des crédits pour la mobilité
En plus de ce financement, la Région Ile-de-France devait verser au «printemps et à la rentrée» d'autres sommes utilisées notamment pour des déplacements à l'international.
«Ces subventions, qui devaient être affectées au printemps et à la rentrée, de l’ordre d’un peu plus de 100.000 euros ne seront pas honorées à ce stade», a encore indiqué la Région à CNEWS.
Cette enveloppe de 100.000 euros comprenait également des «crédits utilisés dans le cadre des contrats mentors (enseignants-référents issus du secteur privé ou public accompagnant les étudiants de Sciences Po Paris, ndlr).
Interrogée ce mardi sur la suspension des financements de la Région capitale à l'établissement, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a indiqué «laisser la responsabilité» de cette décision à Valérie Pécresse.
Elle a également annoncé que l'État ne suspendrait pas ses propres financements, du moins à court terme.
Enfin, dans un entretien au Monde publié ce mardi, l'administrateur provisoire de Sciences Po, Jean Bassères, a dit «regretter» cette annonce de Valérie Pécresse.