La DGSI fête ses 10 ans ce mardi 30 avril. Et si elle est souvent au cœur des opérations anti-terroristes ou pour protéger la sécurité du pays, quel est son rôle concret ?
Ce mardi 30 avril, la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) souffle sa dixième bougie. Depuis sa création en 2014, cet organe du renseignement français s'est imposé comme un rempart essentiel face aux dangers qui pèsent sur le territoire.
La DGSI est placée directement sous l'autorité du Ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer. Elle lutte contre une diversité de menaces du XXIe siècle, du contre-espionnage à la lutte antiterroriste, en passant par le maintien de l'ordre public et la sécurité intérieure.
en place pour contrer les espions
Le terme «contre-espionnage» a été utilisé pour la première fois en France par Georges Clémenceau en parlant de l'affaire Dreyfus. Il s'agit de repérer, identifier, signaler et arrêter les activités de renseignement réalisées par des pays étrangers.
«L'espionnage, ce n'est malheureusement pas qu'au cinéma !», a prévenu sur son site le service français du renseignement intérieur, en charge notamment de repérer les agents étrangers, en mars dernier.
En effet, la DGSI a récemment mis en lumière les tentatives d'approche d'étudiants et de jeunes actifs français par des officiers du service de renseignement russe, le SVR (ex-KGB), via des annonces en ligne, notamment sur Le Boncoin et Linkedin.
du nazisme à Daesh
La DGSI est née de la fusion des Renseignements Généraux (RG), créés en 1907 pour surveiller les mouvements susceptibles de menacer les institutions républicaines, et de la Direction de la Surveillance du Territoire (DST), fondée en 1944 pour contrer les activités d'espionnage pendant la fin de la Seconde Guerre mondiale puis durant la Guerre froide.
Les défis en France ont pris une tournure significative dans les années 2000 avec le début de la guerre civile en Syrie en 2011 et la montée en puissance de Daesh, que l'on appelle aussi «État islamique».
Depuis 2012, les attentats terroristes ont causé la mort de 273 personnes et fait de très nombreux blessés. Par ailleurs, 79 attentats ont été déjoués, dont 69 par l'action de la DGSI, selon le site officiel de la DGSI.
menace redoublée à l'arrivée des JO
«Nous avons un système de renseignement extrêmement efficace. Nous empêchons des attentats de se dérouler quasiment tous les mois», avait martelé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, trois jours après l’attentat de Moscou revendiqué par Daesh.
Mais a quelques mois des JO 2024, la France demeure en alerte maximale face à la menace d'attentats, selon Gabriel Attal.