Ce mardi 30 avril, le Premier ministre Gabriel Attal s’est dit favorable à l’interdiction des écrans dans les crèches, y compris pour les assistantes maternelles.
«Nous agirons avec fermeté pour sauver notre jeunesse». Alors que des experts préconisent, dans un rapport sur l’usage des écrans chez les enfants remis à Emmanuel Macron ce mardi, une interdiction pour les moins de 3 ans, Gabriel Attal est sur la même longueur d'ondes.
Lors des questions au gouvernement, le Premier ministre a défendu une proposition émanant des Républicains qui vise à «interdire l’utilisation des écrans dans les crèches et chez les assistantes maternelles».
«La place des écrans chez les moins de 6 ans est un véritable fléau», a ajouté le chef du gouvernement.
"Je considère que l'addiction aux écrans, chez les jeunes et chez les enfants, est une catastrophe sanitaire et éducative en puissance", réaffirme @GabrielAttal. "C'est un enjeu absolument fondamental (...) Nous devons agir". #DirectAN #QAG pic.twitter.com/5wmVta34vK
— LCP (@LCP) April 30, 2024
Le texte, déposé par l’élu LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques, propose en effet que cette prohibition «soit mentionnée dans la liste des critères d’agréments», considérant que cette règle était davantage «possible en crèche», en raison «des comportements collectifs».
L’interdiction des téléphones jusqu’à 11 ans préconisée
Dans son rapport, la commission d’experts a préconisé une interdiction des téléphones portables jusqu’à 11 ans, et un téléphone sans internet jusqu’à 13 ans. A partir de cet âge, elle propose de donner un smartphone sans accès aux réseaux sociaux, puis d'ouvrir cet accès à partir de 15 ans, uniquement sur des réseaux «éthiques», comme Mastodon ou Bluesky.
«Nous devons remettre l’outil numérique à sa place. Jusqu’à au moins six ans, l’enfant n’a pas besoin d’écran pour se développer», a déclaré Servane Mouton, neurologue et co-présidente de la commission, lors d’une conférence de presse à l’Elysée.
Les experts déconseillent également l'équipement individuel en élémentaire. Elle appelle ainsi à un encadrement du déploiement d'outils à vocation pédagogique et à une formation des enseignants souhaitant les utiliser.