Le gouvernement a nommé un groupe d'experts en janvier qui doit rendre ses conclusions sur le fléau des écrans chez les jeunes. Car la moitié des enfants de 6 à 10 ans utilise déjà un écran.
Les enfants sont soumis aux écrans de plus en plus jeunes. C'est le constat effectué par l'association e-Enfance, qui estime qu'un enfant sur deux âgé de 6 à 10 ans possède déjà un smartphone. À partir de 13 ans, les jeunes passent plus de cinq heures par jour sur leur téléphone.
Ce phénomène, de plus en plus précoce, alarme certains parents qui se disent parfois impuissants. «Petits, ils sont accros au téléphone, on ne peut rien faire», déclare une maman au micro de CNEWS. «Notre enfant a 9 ans, la limite qu'on lui impose, c'est deux heures maximum et uniquement le week-end», témoigne un papa vigilant.
«Ce qu'on pensait être 30 minutes, c'est quatre heures»
Un encadrement strict parfois nécessaire. En effet, toujours selon e-Enfance, 24% des 8-18 ans ne pourraient pas tenir plus d'une heure sans leur smartphone.
«Je ne sais pas quoi faire, je m'ennuie et donc je vais sur mon téléphone. Et on ne va pas se rendre compte que ce qu'on pensait être trente minutes, c'est quatre heures», confirme un jeune près du centre commercial Baugrenelle, à Paris. «Il y a un sentiment d'addiction avec les réseaux sociaux, avec les algorithmes qui font que, plus on regarde un contenu, plus on va nous le proposer, donc on reste plus longtemps», constate un autre adolescent.
Perte de concentration, insomnie, pornographie, cyberharcèlement ou encore pédocriminalité, les dangers sont nombreux selon les collectifs de parents, qui se sentent parfois démunis face à la situation. «Pour beaucoup de parents, le téléphone est une boîte noire. C'est-à-dire qu'ils savent qu'ils sont sur Instagram, Snapchat, TikTok, mais ils n'ont pas passé du temps sur les réseaux pour voir quels contenus circulaient», souligne Marie-Alix Le Roy, fondatrice du groupe Facebook «Parents unis, pas de smartphone avant 15 ans».
Le gouvernement s'intéresse de près à cette problématique. Il doit recevoir, dans les prochains jours, les prescriptions d'un groupe d'experts visant à limiter la dépendance des enfants aux écrans.