Rima Hassan, numéro 7 sur la liste LFI aux élections européennes, et Mathilde Panot, chef des députés insoumis, sont convoquées ce mardi par la police pour apologie du terrorisme. En cause, des déclarations jugées parfois tendancieuses sur le conflit qui oppose Israël aux terroristes du Hamas.
L’annonce de leur convocation avait fait beaucoup parler. Mathilde Panot et Rima Hassan doivent être entendues ce mardi 30 avril par la police pour des faits d'apologie du terrorisme.
Concernant la militante pro-palestinienne, numéro 7 sur la liste de La France insoumise aux prochaines élections européennes, celle-ci est en effet pointée du doigt pour «des faits d’apologie publique d’un acte de terrorisme, commis au moyen d’un service de communication au public en ligne».
Les propos qui lui sont reprochés auraient été commis entre le 5 novembre et le 1er décembre, selon le document de convocation consultée par l’AFP.
Il est reproché à Rima Hassan de légitimer les actions du Hamas contre l’Etat d’Israël le 7 octobre dernier. En effet, lors d’une interview pour le média «Le Crayon», celle-ci a répondu «vrai» à l’affirmation «le Hamas mène une action légitime».
En réaction à cette convocation, Rima Hassan a déploré «une criminalisation des voix qui s’expriment sur la question palestinienne», tout en reconnaissant que «les enquêteurs font simplement leur travail».
LFI dénonce un «motif fallacieux»
De son côté, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a fustigé, lors d’une réunion publique, sa convocation.
«Dans quelle démocratie une présidente de groupe politique est-elle convoquée sur des motifs fallacieux ? Je n’ai pas volé un œuf, je n’ai pas volé un bœuf», a déclaré la députée du Val-de-Marne, déplorant «que des personnes perdent leur travail parce qu’elles ont dénoncé le génocide à Gaza».
Vendredi dernier, l’actualité a été marquée par le blocage de Sciences Po Paris par des militants pro-palestiniens. Rapidement, les étudiants ont été rejoints par des élus et représentants de La France insoumise, dont Rima Hassan.
Invitée sur Franceinfo ce lundi, la militante a dit assumer le terme de «soulèvement» de l’université pour dénoncer, dit-elle, la situation à Gaza, invitant «les étudiants à se mobiliser».
À son tour, Manuel Bompard, coordinateur de LFI, a souhaité que les mobilisations pour Gaza «prennent de l’ampleur» dans les universités et ailleurs.