Après des mobilisations pro-Gaza à répétition et sous tension à Sciences Po Paris, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé ce lundi 30 avril, suspendre les financements de la Région destinés à l'école, «tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies».
Pour un «sursaut d'autorité». Après plusieurs journées émaillées de tensions à Sciences Po lors de rassemblements pro-palestiniens notamment, Valérie Pécresse a décidé d'interrompre dès ce lundi, tous les financements de la Région Ile-de-France dont elle est la présidente, destinés à l'établissement.
«J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à Sciences Po tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école», a écrit la présidente d'Ile-de-France sur X ce lundi.
J’ai décidé de suspendre tous les financements de la Région destinés à @sciencespo tant que la sérénité et la sécurité ne seront pas rétablies dans l’école. Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes,…
— Valérie Pécresse (@vpecresse) April 29, 2024
«Une minorité de radicalisés appelant à la haine antisémite et instrumentalisés par la LFI et ses alliés islamo-gauchistes, ne peuvent pas dicter leur loi à l’ensemble de la communauté éducative», a-t-elle déploré, alors que plusieurs députés de la France Insoumise avaient assisté à l'un des blocages vendredi dernier.
Plusieurs projets suspendus
«La Région Ile-de-France défend le droit à des débats libres, éclairés et respectueux au sein de l’université française, conformes aux valeurs universelles d’humanisme qu’elle porte, et qui sont au cœur de notre pacte républicain. Face aux renoncements de la direction, la Région appelle à un sursaut d’autorité», a précisé la présidente LR.
Le soutien régional à la prestigieuse école comprend un million d'euros «prévu pour 2024 dans le cadre du CPER (contrat de plan État-région)», a précisé à l'entourage de Valérie Pécresse. D'autres «crédits de fonctionnement», destinés notamment à la mobilité internationale, prévus «pour le printemps et la rentrée» sont suspendus, a ajouté la même source.