Le gouvernement a décidé d'affecter 650 millions d'euros aux Ehpad, dont 190 pour les établissements publics, en réponse aux grosses difficultés financières que le secteur rencontre.
Alors que plusieurs organisations du secteur grand âge ont récemment tiré la sonnette d’alarme, le gouvernement a immédiatement répondu. Ce mardi, l’exécutif a décidé d’injecter 650 millions d’euros aux Ehpad. Parmi cette somme, 190 seront distribués aux établissements publics.
Une annonce faite par Fadila Khattabi, la ministre déléguée aux Personnes âgées, ce mardi dans les colonnes du Figaro. Celle-ci fait suite aux difficultés financières «d’une ampleur inédite» que connaît le secteur. Ce coup de pouce budgétaire sera acté dans une circulaire budgétaire.
Une (très) grande majorité des Ehpad publics en déficit
La situation financière des Ehpad publics en France s’avère être très inquiétante. La semaine dernière, la Fédération hospitalière de France (FHF), révélait, au travers d’une enquête, que près de 85% des Ehpad publics avaient enregistré un déficit en 2023.
C’est pour faire face à cette crise que Fadila Khattabi a annoncé la hausse de 5% du «financement de l’Etat aux Ehpad publics», afin «de leur apporter un ballon d’oxygène».
A noter que le montant pour les Ehpad associatifs devrait aussi augmenter de 5%, «à condition qu’ils trouvent un accord sur les bas salaires».
Vers une réforme du financement des Ehpad
Le gouvernement entend également engager une réforme plus structurelle du financement des Ehpad. Une mesure complexe, puisque les établissements dépendent à la fois de la Sécurité sociale, pour la partie «soins», des départements, pour la partie «dépendance» et des personnes âgées et leurs familles, pour «l'hébergement».
L’Etat pourrait reprendre en main la partie dépendance et la fusionner avec la section soins. Un scénario proposé aux départements, sur la base du volontariat, dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l'automne dernier.
Dix territoires ont déjà répondu à l'appel à candidatures, ouvert jusqu'au 30 avril, pour effectuer une expérimentation de quatre ans.