À moins de deux mois des élections européennes, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a indiqué dimanche 21 avril, son souhait de voir «la normalisation» de son parti.
Dans une interview accordée au JDD ce dimanche 21 avril, Jordan Bardella a confié qu’il souhaitait faire de la «normalisation du RN» son «combat».
«Je souhaite que tous les Français qui partagent nos idées, ou du moins notre amour pour la patrie, puissent l’exprimer ouvertement, sans craindre les caricatures ou le prêt-à-penser», a-t-il déclaré.
«Mon objectif est de rendre banal le soutien à un parti politique qui croit dans le destin français et au génie de son peuple», a-t-il poursuivi.
À moins de deux mois des élections européennes, le candidat en tête du Rassemblement national estime être la «voix de la raison, dans un paysage politique où (ses) adversaires, de gauche comme du gouvernement, ressemblent à des fanatiques ou à des idéologues».
les élections européennes dans le viseur
Cette normalisation fait aussi partie de sa stratégie pour 2027, lors de l'élection présidentielle, où «le candidat le plus excessif est toujours éliminé».
«C’est pourquoi (...) je rejette toute forme de retour en arrière, de provocation. La normalisation est une étape vers la maturité d’un mouvement politique», a-t-il martelé.
En cas de victoire aux européennes le 9 juin, Jordan Bardella demandera la dissolution de l’Assemblée nationale «le soir même». Car pour le RN, ces élections sont une étape importante pour la préparation de la présidentielle.
Sur ce point, le président du Rassemblement national a déclaré sa porte ouverte au soutien d’une potentielle motion de censure déposée par Les Républicains, et se dit «tout à fait disposé à travailler avec Éric Ciotti» et son parti.