Si l’événement devait avoir lieu dans le 7e arrondissement de la capitale, une cinquantaine de camélidés ont marché ce samedi 20 avril dans le bois de Vincennes.
«C’est une première mondiale», s’est réjoui Jocelyn Hémery, 31 ans, un Breton qui souhaite s'installer en tant que chamelier. Ce samedi 20 avril, une cinquantaine de chameaux, dromadaires, lamas et alpagas se sont rassemblés dans le bois de Vincennes.
Cette initiative organisée par Christian Schoettl, le maire de Janvry (Essonne) devait normalement avoir lieu dans les rues du 7e arrondissement de Paris. La préfecture de police a finalement mis son veto, invoquant, entre autres, une zone «touchée par des infrastructures» en vue des Jeux olympiques et les retombées sur la circulation.
Venus des quatre coins de la planète comme le Canada, le Qatar ou le Pérou, les animaux ont défilé pour promouvoir l’Année internationale des camélidés décrétée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ils «vivent très mal ce rejet extra muros»
Président de la Fédération pour le développement des camélidés en France et en Europe (FFDCFE), Christian Schoettl, à l'origine de l'initiative, regrette toutefois avoir dû renoncer au passage devant la Tour Eiffel.
Parmi les délégations «qui ont traversé la planète (...) certaines vivent très mal ce rejet extra muros», a assuré l’édile.
Alors que cette manifestation visait à mettre «la contribution essentielle» de ces «héros des déserts et des hauts plateaux» qui subviennent à des «millions de ménages vivant dans des environnements hostiles dans plus de 90 pays» en avant, l'association de défense des animaux Paris Animaux Zoopolis s'était insurgé. Elle avait dénoncé l'utilisation d'animaux comme «des objets de divertissement» et «de vulgaires ressources alimentaires».