Deux femmes se sont déguisées en inspectrices de la SPA pour se rendre chez des particuliers afin de récupérer leurs animaux de compagnie, prétextant des plaintes pour maltraitance. La SPA a porté plainte.
Elles se faisaient passer pour des «enquêtrices maltraitance». Mais la société protectrice des animaux (SPA) s’est rendue compte de l’arnaque et a lancé l’alerte sur les réseaux sociaux : deux femmes enlèvent des animaux de compagnie au domicile des particuliers, partout dans le Pays-Basque, en se faisant passer pour des employées du refuge de la SPA de Bayonne. Plusieurs plaintes ont été recensées contre les deux femmes.
Des interventions dans les Landes
Et pour cause, les soupçons étaient nombreux. Alors que le refuge avait été contacté pour un premier cas isolé il y a quelques mois, les plaintes se sont multipliées ces dernières semaines, accusant à chaque fois «deux femmes» qui se prétendent «enquêtrices maltraitance» du refuge de Bayonne (Pyrénées-Atlantique).
«Ce signalement a été réitéré par d'autres personnes» raconte Sylvie Gauthier, employée du refuge. «Un monsieur a appelé la SPA parce que deux personnes s'étaient présentées chez sa maman pour lui prélever ses deux chiens. Nous, on n'avait absolument aucune enquête chez ce monsieur, d'autant plus qu'il était dans les Landes où on n'intervient pas», a poursuivi la membre de l’association.
Risque de trafic d'animaux domestiques
Si aucun indice sur l’identité de ces deux personnes n’est, à ce stade, connu, les spéculations autour de leurs motivations font bon train. Si certains évoquent deux «passionnées» des animaux qui veulent faire justice elles-mêmes face à des situations réelles de maltraitance observées, d’autres penchent plutôt pour des adeptes du trafic d’animaux domestiques, un domaine particulièrement rémunérateur.
Dans tous les cas, Sylvie Gauthier ainsi que le refuge de Bayonne ont porté plainte. Elle signale aussi que les vrais agents de la SPA ont une carte, un ordre de mission, et qu'ils interviennent en règle générale avec les forces de l'ordre. En cas de doute, on peut toujours appeler directement le refuge.