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Journée internationale des victimes de disparitions forcées : combien d'enfants disparaissent chaque année ?

Les appels vers le 116 000 ont connu une importante hausse (+10,3%) en 2023 par rapport à 2022, notamment en lien avec le fort impact médiatique des disparitions d’Émile et de Lina. [Illustration NICOLAS TUCAT / AFP]

L’an dernier, près de 41.000 mineurs ont fait l’objet d’un signalement lié à une disparition en France, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Si ce nombre a légèrement baissé par rapport à 2022, les signalements de disparitions inquiétantes et d’enlèvements parentaux ont explosé en un an dans l’Hexagone.

Plus de 110 enfants sont signalés disparus chaque jour en France, soit un signalement effectué environ toutes les douze minutes. A l’occasion de la journée internationale des victimes de disparition forcée, ce vendredi 30 août, le point sur les disparitions concernant les mineurs dans l’Hexagone.

Le 116 000 Enfants Disparus, en lien avec la fondation Droit d’Enfance, le ministère chargé de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles ainsi que l’organisation Missing Children Europe, a publié fin mai son rapport 2023 sur les disparitions de mineurs en France. Au total, 40.989 signalements de disparitions de mineurs ont été réalisés en France l’an dernier, soit 5,1% de moins qu’en 2022.

Dans le détail, 39.069 signalements de fugues ont été effectués dans l’Hexagone en 2023, soit une baisse de 5,9% par rapport à l’année précédente. Néanmoins, 37% de ces signalements concernaient des mineurs de moins de 15 ans, soit une légère hausse en comparaison des chiffres révélés pour 2022. 

Il est aussi important de noter que l’âge moyen des mineurs disparus sur le sol français est de 15 ans.

Les signalements de disparitions inquiétantes et d’enlèvements parentaux ont bondi en France l’an dernier. Dans le premier cas, il y a eu 1.259 signalements réalisés, soit une hausse de 7,2% par rapport à 2022. Dans le second cas, 661 signalements d’enlèvements parentaux ont été réalisés, soit une augmentation de 21,5% par rapport à 2022.

En France, une disparition inquiétante se caractérise par «des fugues requalifiées en disparitions inquiétantes après plusieurs semaines ou mois de recherches», selon la définition donnée par le 116.000 Enfants Disparus. 

La requalification peut aussi survenir si le jeune en fugue a exprimé des pensées suicidaires ou si ce dernier doit prendre un traitement. D’autres motifs, comme l’absence de lien avec l’enfant, l’impossibilité́ de savoir s’il est en sécurité́ ou la présence d’un tiers potentiellement dangereux à ses côtés, peuvent permettre de requalifier une fugue en une disparition inquiétante.

Le 116.000, un numéro d’urgence européen gratuit 

En cas de disparition de mineur(e), un numéro d’urgence européen gratuit, disponible 24h/24 et 7j/7, est mis à disposition des parents : le 116.000. 

D’ailleurs, les appels vers ce numéro d’urgence ont connu une importante hausse (+10,3%) en 2023 par rapport à l’année précédente, notamment en lien avec le fort impact médiatique des disparitions d’Émile et de Lina.

Via le 116.000, les professionnels accompagnent les parents face à la disparition de leur enfant dans le cadre de fugues, de disparitions inquiétantes de jeunes jusqu’à moins de 25 ans, ainsi que lors d’enlèvements parentaux nationaux et internationaux.

Ce numéro permet d’offrir aux parents une écoute, du conseil juridique et éducatif ainsi qu’un suivi psychologique. L’accompagnement du 116.000 se poursuit tout au long de la disparition et ce jusqu’au retour de l’enfant.

Le 116.000 est accessible dans 32 pays européens. En France, il est géré par la fondation Droit d’Enfance avec le soutien financier de la Direction Générale de la Cohésion Sociale.

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