La famille de Frédéric Mitterrand a annoncé ce jeudi 21 mars que l'ancien ministre de la Culture et homme de télévision est décédé à l'âge de 76 ans.
Frédéric Mitterrand n'est plus. L'ancien ministre de la Culture et homme de télévision est décédé jeudi à Paris à l'âge de 76 ans, après une lutte de «plusieurs mois contre un cancer agressif», a annoncé sa famille à l'AFP.
Neveu de l'ancien président François Mitterrand, ministre sous Nicolas Sarkozy, cette personnalité inclassable, grand cinéphile, avait annoncé en avril 2023 être «malade», sans en dire davantage.
Né le 21 août 1947 à Paris, Frédéric Mitterrand s'est fait un nom grâce au petit écran. «Étoiles et toiles» était le nom de la première émission qu'il a animée sur la Une à partir de 1981. Il y ressuscitait avec flamboyance les personnalités publiques, surtout les actrices, et y décortiquait les grands films.
Une trajectoire singulière
Également écrivain, la figure du paysage audiovisuel français n'hésitait pas à faire des confidences sur sa «mauvaise vie». En 2005, il avait raconté ses errances sexuelles et tarifées en Thaïlande et au Maghreb. D'abord salué, son ouvrage a ensuite suscité la polémique. Frédéric Mitterrand avait été obligé de se défendre de toute relation avec des mineurs.
Malgré son nom de famille, l'ancien ministre de la Culture sous Nicolas Sarkozy a refusé de marcher sur les traces d'un oncle qu'il admirait. Il a adhéré en juin 1993 au Mouvement des radicaux de gauche (MRG). En mai 1995, il apportait son soutien à Jacques Chirac, candidat à la présidence.
Nommé à la tête de la Villa Médicis à Rome par le président Nicolas Sarkozy en 2008, il est rentré à Paris quelques mois plus tard pour prendre le ministère de la Culture, jusqu'à l'élection présidentielle de 2012, perdue par la droite.
À ce poste, il a notamment affronté les intermittents du spectacle, fait adopter la loi Hadopi et conduit des grands chantiers, lancés pour certains avant son arrivée : le Mucem à Marseille ou la Philharmonie à Paris.