Ce mercredi, 18 escrocs présumés, soupçonnés d’avoir soutiré de l'argent à au moins 62 prêtres ont été interpellés en Seine-Maritime. Neuf d’entre eux seront jugés le 16 mai prochain.
Un vaste coup de filet. Ce mercredi 13 mars, 18 escrocs présumés ont été arrêtés en Seine-Maritime. Ils sont accusés d’avoir soutiré de l’argent à au moins 62 prêtres. A noter que neuf d’entre eux seront jugés le 16 mai prochain.
Ces six hommes et trois femmes, âgés de 29 à 56 ans et mis en examen pour «escroquerie en bande organisée», ont été entendus vendredi au tribunal judiciaire du Havre dans le cadre d'une comparution immédiate.
L'un d'eux, considéré comme le «cerveau» de l'affaire, était déjà en détention pour des faits similaires. Les huit autres ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de l'examen de l'affaire sur le fond en mai.
Âgé de 35 ans, le «cerveau» qui a comparu ce vendredi, est actuellement incarcéré après avoir été condamné en 2021 pour des faits similaires.
Il contactait les prêtres depuis la maison d’arrêt de Val-de-Reuil (Eure). Se faisant passer pour un gendarme, un policier ou un magistrat, il évoquait des enquêtes pour escroquerie et obtenait ainsi les coordonnées bancaires des victimes. Il disait aussi parfois avoir été marié par le prêtre et être en grandes difficultés financières.
Un mode opératoire «familial»
Soixante-deux victimes originaires de toute la France, âgées de 69 à 94 ans, ont été identifiées. Il est possible que d'autres ne se soient pas manifestées. Le préjudice est quant à lui estimé à 440.000 euros.
«C’était de l’argent facile mais je ne savais pas que c’était de l’argent de l’escroquerie», a plaidé l'un des suspects.
Le chef du réseau a repris le mode opératoire de son père qui avait monté un mode d'escroquerie du même type dans les années 1990.
Les neuf autres interpellés, ayant joué un rôle subalterne, seront convoqués devant le tribunal ultérieurement, selon le commissaire.