Des centaines de taxis se sont rejoints un peu partout en France ce lundi 4 mars pour protester contre la réforme des transports sanitaires par l’Assurance maladie, et dénoncent toujours une «concurrence déloyale» de la part des VTC.
Une autre branche professionnelle en colère, après les agriculteurs ? Depuis tôt ce matin, les chauffeurs de taxis se sont réunis aux abords d'importantes villes françaises afin de manifester leurs mécontentements.
En région parisienne, des centaines d'entre-eux se sont retrouvés ce lundi sur l'autoroute A13, au niveau de Louveciennes (Yvelines), pour converger vers Paris, alors qu'à Toulouse, les professionnels du transport se sont rejoints pour lancer une opération escargot afin de bloquer l'aéroport de Toulouse-Blagnac dès 6h.
Présente ce lundi sur le périphérique intérieur un peu avant midi, lors de l'opération escargot, la présidente de la Fédaration nationale du taxi Emmanuel Cordier a dénoncé le non-respect «de la feuille de route que nous avait délivré le gouvernement en 2020, sur laquelle ils n'ont jamais travaillé», a-t-elle indiqué à CNEWS.
Les responsables syndicaux reçus à Matignon ?
Près de 2.000 voitures sont attendues sur la place des Invalides (7e arrondissement) en fin de matinée. Les professionnels de la route souhaitent faire retirer la réforme des transports sanitaires par l’Assurance maladie, qui les obligerait à transporter plusieurs personnes à destination des établissements de santé lors de la même course.
Aussi, et comme lors de chaque mouvement, les chauffeurs de taxis protestent contre la concurrence déloyale que constitue, selon eux, les VTC. «On n'a aucun contrôle sur la concurrence déloyale, et c'est un gros souci. Certains VTC font de la maraude électronique, alors que ce processus est réservé aux taxis. Nous sommes également en attente de la définition de la réservation préalable», a poursuivi Emmanuelle Cordier.
La présidente de la fédération nationale du taxi a assuré ne pas avoir eu d'informations sur un éventuel rendez-vous avec le Premier ministre, ce qui avait déjà été le cas dans le passé. «On continuera tant que les ministères ne nous reçoivent pas», a finalement assuré Emmanuelle Cordier à CNEWS.