«L'élection européenne de 2024 est la plus importante de l’histoire de l’UE», a affirmé ce vendredi sur CNEWS Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
À l’occasion de son interview sur CNEWS, ce vendredi, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, a affirmé que «l’élection européenne de 2024 est la plus importante de l’histoire de l’UE».
Les propos du ministre interviennent alors que le Rassemblement national se prépare à faire son meilleur score depuis le début de son histoire.
Renaissance en net recul dans les sondages
À quelques mois du scrutin des élections européennes, qui se tiendra les 6 et 9 juin prochains, le parti Renaissance est mis à mal dans les sondages et n’est crédité pour l’instant que de 19% d’intentions de vote.
Il s’agit d’un recul prononcé pour le parti présidentiel par rapport à 2019, où la liste Renaissance, dont la tête de liste était Nathalie Loiseau, avait remporté 22,5% d’intentions de vote et vingt-trois sièges.
La liste Renaissance, menée officiellement par Valérie Hayer depuis ce jeudi, est pour l’instant largement devancée par celle du Rassemblement national de Jordan Bardella, qui est créditée de 30% d’intentions de vote.
Face à ces résultats, le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques a averti qu’il y a : «la possibilité d’avoir la coalition de partis populistes, qui parfois sans le dire, souhaitent la disparition de l’Union européenne».
Un risque de «Frexit»
Alarmiste quant à la possibilité de la création d’un groupe eurosceptique au parlement européen en juin, Stanislas Guerini a mis en garde contre les dangers du programme du Rassemblement national.
Il accuse le parti de vouloir provoquer un «Frexit», en voulant «sortir du marché de l’énergie», diminuer «la participation de la France au budget de l’Union européenne» et sortir de l’espace Schengen.
Pour l’heure, les sondages classent les trois partis de droite, le Rassemblement national, Les Républicains et Reconquête, à 41% d’intentions de vote, ce qui leur donnerait un total de 41 à 42 sièges au parlement européen.
Avec son score actuel, le parti Renaissance ne devrait récolter que dix-sept sièges, soit six de moins qu'en 2019.
Les trois partis de gauche réunis (La France insoumise, le Parti socialiste et Europe écologie les verts), crédités pour l'instant de 25,5% d’intentions de vote, obtiendraient un total de vingt-deux à vingt-trois sièges en juin, soit six à sept de moins qu’en 2019.