La gendarmerie nationale a annoncé dans un communiqué relayé ce jeudi 22 février avoir démantelé un vaste réseau de pédocriminels, qui a fait plus de 120 victimes mineures, âgées de 3 à 15 ans, dont 22 françaises.
Près d’un million de photos et vidéos pornographiques découvertes via ce coup de filet. Dans un communiqué publié ce jeudi, la gendarmerie nationale a détaillé le démantèlement d’un large réseau de pédocriminalité qui a fait plus de 120 victimes mineures, âgées de 3 à 15 ans, dont 22 françaises.
Six hommes, âgés de 36 à 61 ans, ont été mis en examen pour pédopornographie, dont un à Mons (Belgique). D’après le service police-justice de CNEWS, deux groupes de pédophiles français ont été arrêtés entre avril 2023 et février 2024.
La gendarmerie nationale a précisé que certains des accusés ont été mis en examen pour «viols sur mineur de moins de 15 ans» et «recours à la prostitution de mineurs».
L’opération judiciaire a mis en lumière Ies échanges de plus de 200 fichiers pédopornographiques entre ces six hommes, dont l’un était considéré comme l’administrateur du groupe, via la messagerie sécurisée russe ICQ. Au total, plus de 930.000 photos et vidéos pédopornographiques ont été retrouvées dans les fichiers de trois des six mis en cause, alors que l’analyse du matériel informatique saisi n’a pas été menée à terme.
Différents subterfuges utilisés pour convaincre leurs victimes
L'enquête, débutée à l'été 2022, a permis «de mettre en évidence que chacun des membres avait un mode opératoire distinct mais bien rôdé leur permettant d'obtenir des fichiers illicites», selon la gendarmerie nationale. Ces derniers faisaient usage de «menaces, de chantage, mais aussi d'harcèlement et simulation de tentative de suicide», pour pousser l'enfant à envoyer des photos et vidéos ou à commettre un acte sexuel avec eux.
«L'une des victimes, de peur de représailles, a accepté un acte sexuel», a précisé la gendarmerie nationale. Un des mis en cause «a violé et agressé sexuellement une fillette de son entourage, pendant trois ans», selon cette même source. Un autre a «violé une mineure en utilisant des subterfuges pour obtenir son consentement, essentiellement en utilisant sa fragilité émotionnelle et son handicap», a ajouté le communiqué.