Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a promis ce mercredi sur CNEWS un «bras de fer» pour que l'accord UE-Mercosur actuel ne soit «pas signé».
Invité de la Grande Interview de CNEWS et Europe 1, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, est revenu sur la crise des agriculteurs et promis un «bras de fer» pour que l’accord commercial UE-Mercosur ne soit pas signé.
«Il y aura un bras de fer, et la France fera tout le nécessaire pour que le Mercosur, tel qu’il est aujourd’hui, ne soit pas signé», a affirmé le locataire de Bercy sur CNEWS ajoutant que «quand la France veut quelque chose en Europe, elle a suffisamment de poids pour l’imposer».
«C’est ce que fait le président de la République. C’est uniquement grâce à lui que cet accord n’est pas signé aujourd’hui. Cet accord n’est pas bon pour nos éleveurs. Il ne peut pas et ne doit pas être signé en l’état. Il ne le sera pas», a poursuivi Bruno Le Maire.
Reste que, pour rappel, la majorité au Parlement européen a voté les importations massives d’Ukraine sans droits de douane sur les volailles, les céréales et les betteraves. Dans le même temps, des accords de libre-échange ont été signés sans clauses miroirs avec des pays comme la Nouvelle-Zélande et le Chili.
«On se bat très concrètement»
Concernant ce «double discours» de l’exécutif, Bruno Le Maire a tenu à se défendre. «Il y a des accords commerciaux qui sont très bons pour nos agriculteurs. (….) Nous avons été, avec le président de la République, en Chine. Nous avons négocié directement avec le ministre de l’Agriculture chinois pour permettre l’exportation de porcs français vers la Chine. Cela fait exploser le prix du porc en France et cela soutient nos agriculteurs. On se bat très concrètement, ce sont des négociations qui sont difficiles», a expliqué le ministre de l’Economie.
«Quand nous négocions l’accord avec le Canada, cela permet d’augmenter de 46% les exportations de vins, de spiritueux et de fromages vers ce pays. J’entends tous ces ignares de la vie économique qui disent que le libre-échange est terrible. Qu’ils aillent le dire dans une ferme. Qu’ils aillent chez un producteur de porc de Bretagne pour lui dire que l’on arrête de commercer avec la Chine. On verra les réactions», a martelé Bruno Le Maire.