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Dérapage du déficit : Bruno Le Maire, Gabriel Attal et Elisabeth Borne bientôt auditionnés au Sénat

L'ancien Premier ministre Gabriel Attal sera auditionné au Sénat. [© Stephanie Lecocq/REUTERS]

Bruno Le Maire et les anciens Premiers ministres Elisabeth Borne et Gabriel Attal seront auditionnés au Sénat sur le dérapage des finances publiques, a annoncé jeudi la chambre haute du Parlement.

Ils n'y échapperont pas. L’ancien ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire et les anciens Premiers ministres Elisabeth Borne et Gabriel Attal seront auditionnés dans les prochains jours au Sénat dans le cadre d’une mission d’information sur le dérapage des finances publiques, a annoncé jeudi la chambre haute.

Dès le 7 novembre à 8h, l’ancien locataire de Bercy se présentera devant la Commission des Finances du Sénat, suivi à 15h30 par l’ex-ministre des Comptes publics Thomas Cazenave. Gabriel Attal sera entendu le lendemain à 9h, tandis qu’Elisabeth Borne se présentera le 15 novembre à 15h.

Ces auditions se tiennent dans le cadre d’une mission d’information du Sénat sur la dégradation des finances publiques depuis 2023 et son suivi par le gouvernement et l’administration. Lancée en mars 2024, elle avait déjà rendu un premier rapport mais a été réactivée à la rentrée face aux nouveaux chiffres du déficit public, qui pourrait dépasser les 6% du PIB en 2024.

majorité de droite offensive

Le Sénat, dont la majorité de droite et du centre s’inscrivait dans l’opposition jusqu’à la nomination de Michel Barnier à Matignon, s’était montré très offensif ces dernières années contre Bercy et Bruno Le Maire, régulièrement accusé «d’insincérité» et «d’opacité» vis-à-vis du Parlement.

Alors que le texte du budget 2025 a pour objectif de ramener le déficit à 5% du PIB l’année prochaine avec 60 milliards d’euros d’économies visées, l’Assemblée nationale a elle aussi lancé une commission d’enquête sur le même sujet, aux prérogatives élargies.

Auditionné à l'Assemblée nationale au début du mois d'octobre, le président du Haut Conseil des finances publiques (HCFP), Pierre Moscovici, avait tiré la sonnette d’alarme à propos du dérapage du déficit public en 2024, le considérant comme «considérable et inédit».

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