La ministre de la Culture Rachida Dati prononce ses vœux pour l’année 2024 ce lundi 29 janvier depuis le musée national de l’histoire de l’immigration à Paris. Une prise de parole dans un lieu dont la thématique a fortement fracturé la classe politique ces derniers mois.
Une déclaration très attendue pour celle dont la nomination a été l’une des surprises du gouvernement de Gabriel Attal. Ce lundi 29 janvier, Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture, doit prononcer ses vœux pour l’année 2024 au monde de la culture.
Un discours que celle-ci fera au sein du musée national de l’histoire de l’immigration. Rouvert depuis le 17 juin 2023, ce lieu, situé dans le Palais de la Porte Dorée à Paris (12e), symbolise, au-delà des œuvres qu’il présente, l’une des batailles politiques les plus acharnées de ces derniers mois.
En effet Rachida Dati prononce ses vœux un mois après l’adoption tumultueuse de la loi immigration et moins d’une semaine après que le Conseil constitutionnel en a censuré une trentaine d’articles.
D'un point de vue plus personnel, le choix du lieu n'est sans doute pas anodin non plus. Née le 27 novembre 1965 d'un père d'origine marocaine et d'une mère d'origine algérienne, la ministre est issue d'une famille de douze enfants et a été élevée dans une HLM de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Son parcours suscitant l'admiration chez de nombreuses personnes issues de l'immigration.
Une ministre «combative»
Dès sa prise de fonction, Rachida Dati a du reste déclaré vouloir mettre sa «combativité» au service de la culture, précisant vouloir la rendre accessible à tous et partout.
Dans cette optique, celle-ci a lancé le «printemps de la ruralité», une concertation nationale sur l’offre culturelle. «Il faut que le ministère de la Culture désenclave. Il faut qu'il s'ouvre. La culture ce n'est pas Paris, même si je suis élue parisienne. Il faut s'ouvrir, il faut accepter que la culture, ça peut venir par le bas», a-t-elle déclaré lors d’un déplacement en Dordogne.
Cette dite concertation nationale vise à «susciter et à partager un grand nombre de contributions sur la place de la culture dans les territoires ruraux et le rôle que l'État peut jouer en appui des collectivités», selon son discours.
Deux personnalités seront prochainement désignées pour contribuer à la réflexion et des Assises nationales de la culture en milieu rural seront organisées dans deux mois pour «valider une feuille de route».
Un soutien à Sylvain Tesson
Rachida Dati a également tenu à apporter son soutien à Sylvain Tesson, dont la nomination en tant que parrain du Printemps des poètes, a suscité une vive polémique dans l’univers de la culture.
«Sylvain Tesson fait partie de ces écrivains qui ont le désir de partager avec tous l'amour des mots. Je suis heureuse que le Printemps des poètes célèbre partout en France cette vision de la poésie, ouverte, libre et populaire», a déclaré la ministre sur le réseau social X.