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Colère des agriculteurs : pourquoi le mouvement pourrait durer malgré les annonces de Gabriel Attal

Voilà plusieurs jours que les mouvements de protestations se sont multipliés un peu partout en France. [Abdul Saboor/Reuters]

Gabriel Attal s’est exprimé ce vendredi 26 janvier lors d’un déplacement à Montastruc-de-Salies, en Haute-Garonne. Il s’est adressé aux agriculteurs français dont la colère gronde depuis plusieurs semaines. Malgré l’annonce de dix mesures, cela pourrait ne pas entièrement satisfaire les agriculteurs.

Division au sein du monde agricole après les annonces de Gabriel Attal. Le Premier ministre a fait une série d’annonces ce vendredi 26 janvier lors d’un déplacement en Haute-Garonne, afin d’essayer d’apaiser la colère des agriculteurs.

Si certaines de ces mesures semblent correspondre à des demandes émises par Arnaud Rousseau, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), elles ne sont pas entièrement satisfaisantes pour bon nombre d'acteurs du mouvement paysan. 

Une attente trop longue

Dans un premier temps, beaucoup d’agriculteurs ont estimé avoir attendu trop longtemps. Voilà plusieurs jours que les mouvements de protestations se sont multipliés un peu partout en France, créant des barrages sur le plusieurs routes de France et menaçant d’affluer vers Paris afin de bloquer la capitale. Les annonces de Gabriel Attal sont donc trop tardives pour de nombreux acteurs du mouvement paysan, a rapporté Antoine Estève, envoyé spécial pour CNEWS à Agen (Lot-et-Garonne), auprès des agriculteurs. 

Ensuite, pour de nombreux manifestants, Gabriel Attal pourrait déléguer sa responsabilité aux préfets évacuant ainsi un peu trop rapidement la souffrance du monde agricole.

En effet, parmi les mesures annoncées, le Premier ministre a expliqué que les préfets seraient davantage «mis à contribution» concernant la question agricole. Ils devraient pouvoir évaluer et gérer les normes en fonction de la situation. Une façon trop légère et pas assez concrète de répondre aux demandes des agriculteurs selon ces derniers. 

«Des annonces minces»

Plus concrètement, ce sont des «annonces minces» a affirmé Paul Mougenot, agriculteur dans l’Aisne et porte-parole de la coordination rurale, sur CNEWS. «C’est l’euthanasie du monde agricole», a continué l’agriculteur, peu convaincu de l'efficacité des mesures annoncées par le Premier ministre.  

Alexandre Plateau, responsable FNSEA, est allé dans ce sens : «On n’est pas satisfaits de ce qui a été annoncé ce soir» a-t-il déclaré sur Franceinfo. «Quelques demandes ont été comblées, mais ce n’est pas suffisant», a-t-il continué.  

Le mouvement de protestation des agriculteurs pourrait donc s’embraser et continuer ses actions, à commencer par cette nuit.  

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