Vinci Autoroutes, premier concessionnaire en France des routes à grande vitesse, a annoncé ce mercredi que sa hausse annuelle des péages applicable au 1er février allait être fixée à 2,7%. En moyenne, les tarifs de l'ensemble des autoroutes du territoire vont augmenter de 3%.
Un coup dur de plus pour les usagers des autoroutes. Ce mercredi, le premier concessionnaire, Vinci Autoroutes a annoncé une hausse des tarifs d'accès aux voies rapides de l'ordre de 2,7%, à partir du 1er février. L'entreprise estime qu'il s'agit d'une augmentation «limitée» et qui reste «la plus faible du secteur». Le groupe Vinci gère, via l'ensemble de ses filiales, 4.443 kilomètres d'autoroutes sur le territoire français.
Les autres concurrents n'ont pas dévoilé leur grille tarifaire remaniée. Toutefois, en novembre dernier, l'ancien ministre des Transports Clément Beaune avait déclaré que la hausse globale ne dépasserait pas 3%. Ainsi, les sociétés Cofiroutes et ASF, dans l'ouest de la France, avaient indiqué une augmentation prévisionnelle de 2,71%, environ 3% pour les autoroutes Paris-Rhin-Rhône, ou encore 3,87% pour le tunnel de Fréjus.
Pas de hausse sur les trajets «domicile-travail»
Un pourcentage aux alentours de 5% était à craindre, alors que Vinci Autoroutes avait affirmé que la nouvelle taxe sur les infrastructures de longue distance allait être répercutée sur les tarifs. Ce nouvel impôt, à hauteur de 600 millions d'euros sur les sociétés concessionnaires de grandes infrastructures, doit servir à financer les mesures de transition écologique. Les groupes autoroutiers représentent 75% de cette somme.
Dans sa communication, Vinci Autoroutes fait savoir que «la majorité des trajets du quotidien n'augmenteront pas» cette année. «80% des trajets de moins de 30 km, et 60% des trajets de moins de 50 km, ainsi que l'ensemble des itinéraires de contournement de 35 agglomérations desservies par le réseau Vinci Autoroutes bénéficieront de cette mesure en faveur des déplacements du quotidien, domicile-travail notamment», a détaillé le groupe.
Selon un rapport sénatorial, la plupart des concessions autoroutières se terminent entre 2031 et 2036. En 2021, le bénéfice net de ces sociétés ont atteint 3,9 milliards d'euros.