Pour la première fois, l’autorité organisatrice des transports Île-de-France Mobilités (IDFM) a révélé une cartographie, avec l’appui d’Airparif, afin de mesurer la pollution dans le métro et le RER parisiens. Trois stations ont révélé un taux élevé de concentration de particules fines PM10.
À quelques mois du coup d'envoi des JO de Paris 2024, une cartographie a été réalisée à l’initiative de l’autorité organisatrice des transports Île-de-France Mobilités (IDFM), avec l’appui d’Airparif, afin de mesurer la pollution dans le métro et le RER parisien.
Pour réaliser cette étude, IDFM a demandé à la RATP et à la SNCF de prendre des mesures a minima pendant une semaine complète sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Dans certaines stations, les mesures ont été prises en continu pendant toute la période 2015-2022 via le réseau de mesure de la RATP et de la SNCF.
Finalement, trois stations parisiennes ont affiché une concentration de particules fines PM10 dépassant les 480µg/m3, soit le seuil maximum recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) à partir d'une heure d'exposition.
Les stations concernées sont Belleville (20e arrondissement), Jaurès (10e et 19e) et Oberkampf (11e), toutes situées dans l'est parisien. Parmi les autres stations étudiées, 31 affichent un «niveau moyen» de concentration de particules fines PM10, c'est-à-dire entre 140 et 480µg/m3 et dix un «niveau faible», donc inférieur à 140 µg/m3.
Une vérification prévue en juin prochain ?
La concentration de particules fines, produites au moment du freinage des trains, peut favoriser des difficultés ou maladies respiratoires, notamment chez les personnes fragiles.
«Les travaux communiqués par Airparif et IDFM ne reflètent pas l'exposition des voyageurs ni des salariés», a avancé Sophie Mazoué, responsable développement durable pour le groupe RATP.
D'après elle, aucun usager ou salarié ne reste une heure sur un quai, et il convient de disposer des données dans les rames également.
Ce sera le cas en juin puisque IDFM a promis d'établir une cartographie précise des 397 stations du métro et du RER ainsi que des lignes.
«Les particules ne sont pas les mêmes dans les rames et sur les quais. En général, c'est un peu plus faible dans les rames car l'air est ventilé. On aura la vérification au mois de juin», a indiqué le directeur général d'IDFM, Laurent Probst.