Une manifestation de soutien est organisée ce vendredi devant la mosquée de Saint-Martin-des-Champs (Finistère), victime d'une tentative d'incendie le week-end dernier. Alors qu'un suspect a été placé en garde à vue la veille, les responsables du lieu souhaite que le parquet antiterroriste soit saisi.
«Ce que nous venons de subir est un acte terroriste», ne cesse de marteler depuis les faits Méryème Postic, présidente de l’association Ti Salam Montroulez. L'organisation a appelé à un rassemblement solidaire ce vendredi 19 janvier à 14h15 devant la mosquée de Saint-Martin-des-Champs (Finistère), visée par une tentative d'incendie tôt dans la matinée du samedi 13 janvier, alors des fidèles se trouvaient dans l'enceinte du bâtiment.
Vers 7h30, un individu filmé par des caméras de surveillance a ainsi aspergé la porte du lieu de culte avec un produit inflammable puis a allumé un feu. Ce sont trois fidèles qui se trouvaient à l'intérieur qui ont prévenu les pompiers, évitant ainsi une propagation à tout le bâtiment.
Un suspect a été interpellé puis placé en garde à vue ce jeudi 18 janvier. «Il est trop tôt pour communiquer. On doit vérifier si les soupçons portés sur lui sont confirmés ou pas», a indiqué dans la foulée le procureur de Brest Camille Miansoni à l'AFP.
Un acte anti-musulmans ?
Très vite, une enquête pour «tentative de destruction par moyens dangereux» a été ouverte et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a condamné une «dégradation», sur X.
S'il a apporté son «
soutien aux musulmans du Finistère», son tweet a suscité une indignation collective chez de nombreux fidèles et au-delà, tous dénonçant une minimisation et soulignant qu'il s'agit d'une tentative d'incendie, et non d'une «dégradation».En plus de l'appel au rassemblement solidaire «contre l'islamophobie», l'association Ti Salam Montroulez, qui gère la mosquée, a exprimé son souhait de voir le parquet antiterroriste saisi.
Pour cause, ils estiment que l'incendie a été provoquée de façon délibérée par une personne qui souhaitait s'en prendre aux Musulmans.
«On est tous convaincus que c'est un attentat, qui a avorté certes, mais c'est un attentat», a déclaré à l'AFP Méryème Postic. «L'objectif, c'était de brûler la mosquée avec des gens dedans. Vous appelez ça comment ? », s'est-t-elle encore interrogée.