«Nous avons fermement l'intention de continuer à nous améliorer progressivement en 2024, d'ici fin mars, d'ici aux Jeux», a déclaré ce mercredi le PDG de la RATP Jean Castex, en réponse aux critiques formulées la veille par Valérie Pécresse sur le manque de ponctualité des transports parisiens.
Alors que Valérie Pécresse, présidente d'Ile-de-France Mobilités, a de nouveau pointé mardi les dysfonctionnements de plusieurs lignes, le PDG de la RATP Jean Castex a assuré ce mercredi que la situation s'améliorera d'ici aux JO de Paris.
Mardi, elle avait en effet appelé la RATP comme la SNCF à rétablir une offre de transport de qualité d'ici au mois de mars, alors que cinq lignes de métro et trois de RER sont en grande difficulté. «Le rétablissement de la qualité de service promis pour 2023 se fait toujours attendre. Le retour à la normale post-Covid a trop tardé», avait tancé Valérie Pécresse.
Un tacle auquel a directement répondu le PDG de la régie de transports parisienne, Jean Castex, à l'occasion des vœux du groupe pour 2024. «Si nous respectons l'esprit de Coubertin, il faut travailler en équipe, et ne pas se renvoyer les uns et les autres à leurs responsabilités», a souligné l’ancien Premier ministre.
«Nous n'allons pas nier qu'il y a des problèmes»
D'après les derniers chiffres de novembre 2023, les lignes 3, 8, 12 et 13 du métro sont particulièrement en difficulté, avec moins de 85% d'offre réelle par rapport à l'offre prévue en heures de pointe. La ligne 6 faisait à peine mieux (85,12%). Un bilan que ne cherche pas à éluder Jean Castex, à la tête de la RATP depuis un peu plus d'un an : «nous n'allons pas nier qu'il y a des problèmes, mais (...) unis pour y faire face, nous avons un peu plus de chance de les résoudre».
Parmi ces écueils : la vétusté de l'infrastructure, un absentéisme du personnel récurrent depuis la pandémie et des difficultés à recruter. «On a, sans doute durablement, changé de monde, et c'est toute notre politique RH (...) qui se trouve questionnée», a-t-il estimé, avant de promettre une politique plus ambitieuse sur le logement auprès de ses employés.
Jean Castex s'est toutefois félicité que le groupe ait réussi à embaucher plus de 4.600 salariés, 70% de plus qu'en 2022, malgré l'abandon du régime spécial de la régie pour les nouveaux arrivants. Il a également pointé l'explosion du nombre de colis abandonnés, +260% en 2023 par rapport à 2022, causant des interruptions de trafic.
Sur les lignes de métro plus durablement en difficulté, comme les lignes 7, 8, et 13, Jean Castex a renouvelé son intention d'accélérer leur automatisation. «Je ne sais pas de quoi sera fait 2024, mais pour la RATP, aucun doute, l'ennui ne nous guettera pas», a-t-il conclu.