Lors de ses vœux à la presse ce lundi 15 janvier, Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a invité les adhérents et électeurs des Républicains à rejoindre son parti, affaibli par la nomination de Rachida Dati comme ministre de la Culture.
Une force politique de plus en plus amoindrie selon lui. Ce lundi 15 janvier, Jordan Bardella a adressé ses vœux à la presse. Au cours de sa prise de parole, le président du Rassemblement national a analysé la droitisation du nouveau gouvernement d’Emmanuel Macron, notamment marqué par la nomination de Rachida Dati en tant que ministre de la Culture.
Un virage qui ne laisse aucune marge de manœuvre aux LR, selon celui qui sera tête de liste RN aux élections européennes le 9 juin prochain. «Je pense que Les Républicains n’ont pas d’autres issues que de se scinder en deux», a-t-il affirmé, estimant que le parti présidé par Eric Ciotti était «devenu un syndicat d’élus sans incarnation ni projet pour le pays».
Dans son discours, Jordan Bardella s’en est pris au nouveau chef du gouvernement Gabriel Attal, le présentant comme un ministre qui «ne finit pas son travail», appelant par la suite, les électeurs de droite à le rejoindre.
La droite lorgne sur les électeurs LR
Jordan Bardella n’est pas le seul président d’un parti de droite à effectuer des appels du pied aux sympathisants des Républicains. Ce dimanche, lors de la Grande Interview sur CNEWS et Europe 1, Eric Zemmour, président de Reconquête a dressé un constat similaire à celui du chef du RN.
«Aujourd’hui, voter et soutenir LR, c’est voter et soutenir un futur ministre de Macron», a-t-il estimé. L’ancien candidat à la présidentielle a considéré qu’il existait parmi les adhérents LR «des gens qui sont beaucoup plus proches de Reconquête que d’Emmanuel Macron».
Eric Zemmour : «Aujourd’hui voter et soutenir LR, c’est voter et soutenir un futur ministre de Macron» dans #LeGrandRDV pic.twitter.com/g6zF2SyeOW
— CNEWS (@CNEWS) January 14, 2024
Au-delà des électeurs, Eric Zemmour a appelé différentes personnalités du parti historique de la droite, comme Éric Ciotti, Bruno Retailleau ou encore Nadine Morano, à «choisir et savoir ce qu’ils doivent faire», en vue des prochaines élections européennes notamment.