François-Xavier Bellamy était l'invité de La Grande Interview Cnews-europe1 ce mardi 9 janvier. Le vice-président des Républicains a critiqué Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes pour le report du rapport sur l’immigration. «Je crois que sa crédibilité est engagée», a estimé François-Xavier Bellamy.
Un report qui ne passe pas. Le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, est dans la tourmente depuis qu'il a assumé sa décision de retarder la publication d'un rapport sur l'immigration en plein coeur des débats sur la loi du même thème. Une position qui aux yeux de François-Xavier Bellamy engage sa crédibilité.
«Je partage cette révolte qui tient au fait qu’une institution publique, la Cour des comptes, dont la mission au sens de la Constitution est d’éclairer le débat public et d’informer les Français sur les enjeux de l’action de l’État, cette institution-là est empêchée par son premier président de publier les résultats sur lesquels elle est parvenue sur un sujet majeur, la question migratoire, au moment où un débat décisif est en train de traverser le Parlement et la société française tout entière», a déploré François-Xavier Bellamy.
Le député européen s'est interrogé sur le sentiment des rédacteurs du rapport : «J’aimerais savoir si les magistrats de la Cour des Comptes sont d’accord avec cette décision. Pour ma part je serais parmi les rédacteurs du rapport, j’éprouverais une immense frustration».
«Pierre Moscovici dit ‘je n’ai pas publié ce rapport car il suivait immédiatement le vote de la motion de rejet’ mais il restait encore tout le débat parlementaire, toute la commission mixte paritaire», a également rappelé François-Xavier Bellamy.
Le vice-président des Républicains s’est même interrogé sur la signification de ce choix. «Cela veut dire que Pierre Moscovici considère que les Français sont des enfants irrationnels auxquels il ne faut pas dire la vérité de peur qu’ils ne disent des choses qui seraient déraisonnables ? Cela veut dire que les parlementaires français ne sont pas responsables, ne sont pas capables de faire du travail de la Cour des comptes une œuvre utile pour le pays ? Si Pierre Moscovici pense vraiment cela de la représentation nationale alors oui il doit partir», a-t-il lancé.