Au terme d'une semaine de suspense, Elisabeth Borne a finalement présenté sa démission, ce lundi, acceptée dans la foulée par le président de la République. Depuis, cinq noms ont fuité quant à son éventuel remplaçant à Matignon.
C'était une rumeur, c'est désormais une réalité. La Première ministre Elisabeth Borne a présenté sa démission au président de la République, qui l'a acceptée dans la foulée. Se pose maintenant la question de son remplaçant à Matignon. Selon des informations recueillies par CNEWS, ce dernier devrait être nommé ce mardi 9 janvier. Voici les cinq noms qui ressortent le plus pour une éventuelle arrivée à Matignon.
Gabriel Attal
Alors qu’il ne semblait pas favori aux yeux du président de la République, Gabriel Attal est finalement la piste la plus chaude, ce mardi, pour remplacer Élisabeth Borne à Matignon. Si le ministre de l’Éducation nationale ne correspond pas forcément au «portrait-robot» d'exécutant présagé pour remplacer Elisabeth Borne, ce dernier offre l'avantage d'être jeune, et d'avoir une bonne cote auprès des Français.
Emmanuel Macron pourrait ainsi lui faire confiance pour mener la bataille des élections européennes, qui se tiendront en juin prochain, pour faire face au Rassemblement national, solidement installé en tête dans les sondages.
L’actuel ministre de l’Éducation nationale a également été très investi à son poste, faisant de la lutte contre le harcèlement scolaire et la rehausse du niveau sa priorité. Un investissement remarqué qui correpond à la volonté prioritaire du président d'effectuer un véritable «réarmement civique» en France.
Bruno Le Maire
Soutien de la première heure, Bruno Le Maire et sa loyauté depuis le premier mandat d’Emmanuel Macron pourrait bien avoir une carte à jouer. Le ministre de l’Économie, un des postes clé du gouvernement, revendique souvent «une liberté de ton totale», s’adressant régulièrement aux Français.
Ses sorties lors des débats sur le projet de loi immigration, lorsqu'il appelait à reconnaître une «défaite» et à soutenir Gérald Darmanin, n’avaient d’ailleurs pas plu à Elisabeth Borne.
Si Bruno Le Maire semble avoir le vent en poupe, le locataire de Bercy est également cité pour prendre la tête de liste de la majorité présidentielle pour les prochaines élections européennes, dont le scrutin se déroulera le 9 juin. En effet, sa stature et son expérience sont sollicitées pour faire face à Jordan Bardella, président et tête de liste pour le Rassemblement national.
Christophe Béchu
L’actuel ministre de la Transition écologique figure lui aussi sur la liste des personnalités pouvant s'emparer de Matignon. Proche de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, Christophe Béchu, également secrétaire général d’Horizons, a fait son entrée dans le gouvernement d’Elisabeth Borne en mai 2022.
Un temps considéré comme discret, celui-ci a pris de plus en plus de place dans l’exécutif, notamment lors des violences du mois de juillet dernier, mais aussi par ses prises de paroles face aux oppositions, de gauche comme de droite.
Julien Denormandie
Une connaissance et un collaborateur d’Emmanuel Macron. Marcheur de la première heure, Julien Denormandie pourrait faire son retour en prenant la tête du gouvernement. L’ancien ministre de l’Agriculture fait également office de favori à l’approche de ce remaniement.
Contrairement à la piste de Bruno Le Maire, François Bayrou a, cette fois-ci, soutenu cette hypothèse pour Matignon. «C’est quelqu’un de très estimable», a-t-il considéré.
Sébastien lecornu
Enfin, c’est un profil qui revient régulièrement. Selon certaines indiscrétions, Sébastien Lecornu, actuel ministre des Armées, figurerait parmi les favoris de la liste pour remplacer Elisabeth Borne.
Fidèle à Emmanuel Macron depuis 2017, l’ancien maire de Vernon (Eure) et président du conseil départemental de l’Eure n’a cessé de gravir les échelons en occupant plusieurs ministères, dont celui des Collectivités territoriales entre 2018 et 2020 et celui des Outre-mer, de 2020 à 2022.
Un éventuel choix de Sébastien Lecornu ne satisferait toutefois pas tout le monde. En effet, François Bayrou, président du MoDem, membre de la majorité, a émis des réserves quant à cette hypothèse.