Invité de La Grande Interview de CNEWS et Europe 1 ce lundi 1er janvier, Patrick Stefanini, ancien secrétaire général du ministère de l'Immigration, a réagi aux vœux d'Emmanuel Macron pour la nouvelle année.
Emmanuel Macron trop optimiste ? Ce lundi 1er janvier 2024, Patrick Stefanini était l'invité de la Matinale de CNEWS. L'ancien secrétaire général du ministère de l'Immigration a décortiqué les voeux du président de la République.
«Je me suis dit qu’il n’avait manifestement pas envie de parler du fond parce qu’il doit réserver des annonces de fond pour le reste du mois de janvier», a estimé Patrick Stefanini. Et de poursuivre : «il s’est réfugié dans des mots ou dans des verbes, détermination, résultats, efficacité… qui peuvent être employés sur tous les champs possibles mais qui ne disent rien de ses intentions sur le fond».
«Je l’ai trouvé bien optimiste sur un certain nombre de sujets. Optimiste sur l’emploi alors que l’Allemagne, notre principal partenaire économique est en récession, alors qu’en France, le secteur du bâtiment connaît une crise sans précédent avec une baisse de 25% des permis de construire l’année dernière», a expliqué l’ancien directeur de campagne de Valérie Pécresse.
«Optimiste sur l’innovation et la recherche avec une formule qui à mon avis a suscité pas mal de questions. Il a dit qu’en 2027, nous aurions dix ans d’avance», a rappelé Patrick Stefanini, ironisant sur sa situation personnelle : «en tout cas pour les habitants du canton de Bonnières à l’extrême ouest des Yvelines où nous avons essentiellement des problèmes de transports. On ne demande pas à être en avance, on demande juste à être à l’heure, à ce que cela fonctionne normalement.»
«Et puis il y a un dernier sujet sur lequel je l’ai trouvé bien optimiste, c’est l’école parce qu’il a dit qu’on avait beaucoup investi dans l’école et tant mieux mais les Français se souviennent tous qu’on a terminé 2023 avec des résultats catastrophiques au niveau du classement Pisa», a ajouté Patrick Stefanini.
«On a un ministre de l’Éducation nationale qui a beaucoup de dynamisme et d’optimisme, qui a l’air de vouloir prendre le taureau par les cornes mais il faudra juger sur pièces et juger sur les résultats et là aussi hier soir, on est un peu resté sur notre faim», a-t-il cependant tempéré.