Depuis le mois de novembre dernier, la France a été confrontée à plusieurs dépressions, dont la dernière en date est la tempête Géraldine, survenue dans la moitié nord du pays, ce samedi 30 et dimanche 31 décembre. Une météo de fin d’année 2023 très agitée, mais qui n’a rien d’«exceptionnelle», semble-t-il, d’après Météo-France.
Alors que l’année 2023 touchait à sa fin, plusieurs départements de Bretagne, de Normandie et des Hauts-de-France, ont été confrontés, ce samedi 30 et dimanche 31 décembre, à une tempête baptisée Géraldine. Cette nouvelle dépression a engendré des pluies torrentielles et de fortes rafales dépassant les 150 km/h notamment dans le Finistère.
La tempête Géraldine a eu un impact sur le secteur de l’aviation civile. L'aéroport de Brest a été mis à l’arrêt jusqu’au mardi 2 janvier, la tour de contrôle ayant été endommagée par la foudre lors du passage de la dépression. Un incident qui rend «toute liaison entre les pilotes et la tour impossible», selon l’aéroport.
En Bretagne, environ 4.000 foyers ont été privés d’électricité. Et comme cela ne suffisait pas, l'année 2024 a repris le «flambeau». Dès son premier jour, 9 départements du nord-ouest de l'Hexagone ont été placés en vigilance orange pour «pluie-inondation» à l'approche d'une nouvelle perturbation. Un début d'année qui rappelle vaguement les récentes dégradations météorologiques engendrées par le passage de six tempêtes dans le pays, à savoir Ciaran, Domingos, Elisa, Frederico, Gerrit et enfin Géraldine.
Mais à l’heure où l’on compte toujours les dégâts engendrés depuis novembre, on pourrait croire que la fréquence et l’intensité des tempêtes ont évolué en 2023, compte tenu de la courte durée séparant la 1ʳᵉ tempête (Ciaran) à la 6ᵉ (Géraldine).
Néanmoins, contacté par CNEWS, ce lundi 1ᵉʳ janvier, Météo-France a estimé que l’«on n’observe pas de tendance significative sur les évolutions passées depuis plus de 40 ans» précisant qu’«en climat futur, les projections ne s’accordent pas sur une aggravation du risque de tempêtes sur le nord de l’Europe en seconde moitié de 21ᵉ siècle».
Des précipitations plus fortes dans le futur
Toutefois, bien qu’une évolution des tempêtes en Europe de l'Ouest ne soit pas à l’ordre du jour, le service national de météorologie a indiqué que «de manière générale, sous l’effet du changement climatique, on s’attend à une intensification des précipitations les plus fortes».
«La hausse du niveau des mers, autre effet du changement climatique, conduit à une aggravation des surcotes pour une même intensité de tempête», a ajouté Météo-France.
Concrètement, d’après le Giec, le groupe d’experts intergouvernemental dont le rôle est de fournir aux décideurs politiques des données scientifiques concernant le changement climatique et les risques qui y sont liés, le rythme d’augmentation des mers était quasiment trois fois plus élevé entre 2006 et 2018 qu’entre 1901 et 1971.
Cette augmentation du niveau des mers, impactée par le changement climatique, affecte directement les surcotes et engendre la multiplication des précipitations. Mais cela n’a pas vraiment d’impact sur l’intensité ou même la fréquence des tempêtes.