Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti est auditionné ce mercredi 20 décembre au Sénat, dans le cadre d’une mission de contrôle sur le signalement et traitement des pressions, menaces et agressions dont les enseignants sont victimes.
Mieux lutter contre les violences contre les enseignants. Ce mercredi 20 décembre, Eric Dupond-Moretti est entendu par la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport du Sénat.
Cet entretien s’organise dans le cadre d’une mission de contrôle sur le signalement et traitement des pressions, menaces et agressions dont les professeurs sont victimes.
Cette commission a justifié sa tenue en revenant sur l’assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre 2020. «S'il n'appartient pas au Sénat de se substituer à l'institution judiciaire, il est en revanche légitime de chercher à comprendre les mécanismes ayant abouti à ce crime afin d'éviter toute récidive», peut-on lire sur le site du Sénat.
Le garde des Sceaux sera amené est attendu sur les réponses pénales à apporter à ces violences.
Des violences qui se multiplient
Les menaces et violences à l’encontre des enseignants sont de plus en plus récurrentes. Ce dimanche, un professeur enseignant dans les Yvelines a porté plainte après avoir fait l’objet de menaces de mort sur Instagram. Dans cette affaire, un élève de terminale avait d’ailleurs été placé en garde à vue, puis déféré devant le tribunal pour enfants.
Le 13 décembre dernier à Rennes, (IIle-et-Vilaine), une collégienne de 12 ans avait menacé sa professeure avec un couteau de 17cm. La jeune fille aurait déclaré vouloir «faire comme à Arras», où le 13 octobre dernier le professeur de français, Dominique Bernard, avait été tué lors d’une attaque au couteau. Invité sur le plateau de CNEWS le jour même, Gérald Darmanin avait dénoncé «un manque d’autorité dans la société».
Selon l’analyse annuelle des signalements faits sur la santé et la sécurité au travail des personnels, réalisée par le ministère de l’Éducation nationale ce mardi, les droits de retrait exercés par les enseignants ont augmenté de 15% dans le premier degré et de 66% dans le secondaire en 2022.
La première cause de cette hausse sont les risques biologiques liés au Covid-19. Le personnel en nombre insuffisant est la seconde raison de cette montée des retraits des professeurs. Elle devance les agressions et les violences, qui sont la troisième cause.