En direct
A suivre

Crack à Paris : la droite réclame plus de transparence sur les actions de la Ville

La conseillère de Paris Farida Kerboua a regretté des actes violents de certains consommateurs de crack envers les riverains du 19e arrondissement, et plus largement du nord-est parisien. [©JOEL SAGET / AFP]

Portée par la conseillère du 19e arrondissement Farida Kerboua (Groupe Changer Paris), la droite a demandé à la Ville une accélération de la lutte contre le crack dans l'Est parisien et une meilleure communication sur les progrès réalisés, ce jeudi en marge du Conseil de Paris.

Un enjeu sanitaire et sécuritaire. La conseillère de Paris Farida Kerboua (Groupe Changer Paris) a réclamé à la Ville ce jeudi plus de transparence sur les initiatives prises dans la lutte contre le crack dans le nord-est de la capitale, au travers d'un vœu, en marge du Conseil de Paris qui prendra fin ce vendredi 15 décembre. 

«Il y a deux semaines, un jeune du 19e arrondissement a été agressé par un consommateur de crack et a reçu des coups de ciseau dans le mollet, dans la cage d'escalier de son immeuble situé boulevard Macdonald. Des exemples comme celui-ci, il en existe plein. Les riverains craignent pour leur sécurité», a lancé la conseillère, qui a souhaité pouvoir consulter la feuille de route du comité de pilotage du Plan crack. 

La Ville favorable à davantage de communication

La Ville, par l'intermédiaire de l'adjointe à la Maire Anne-Claire Boux en charge de la santé publique, a favorablement répondu à cette demande en formulant cette fois-ci un vœu de l'exécutif permettant la consultation des avancées par les membres de la 4e commission et également «de proposer qu'Anne Hidalgo interpelle le ministre de la Santé pour renforcer les capacités de prise en charge psychiatrique». 

Finalement, ce dernier vœu a été adopté par le Conseil de Paris ce jeudi, aux dépens de celui du Groupe Changer Paris, puisque la conseillère du 19e arrondissement Farida Kerboua avait décidé de le maintenir. 

«La réponse allait un peu dans notre sens mais le sentiment d'opacité est encore présent. Nous n'avons aucune information précise sur les avancées et les mesures déployées pour lutter contre le crack dans la capitale, et la 4e commission n'a pas de compte-rendu du comité de pilotage issu du Plan Crack (signé en 2019)», a indiqué le Groupe présidé par Rachida Dati à CNEWS. 

la préfecture de Police de Paris souligne des résultats

De son côté, la préfecture de police de Paris, représentée par la sous-préfète Élise Lavielle, a souligné des progrès concernant l'aspect sécuritaire et judiciaire. «Depuis le démantèlement du camp Forceval (19e arrondissement) en 2022, la préfecture s'engage de manière ininterrompue sur le secteur, ainsi que d'autres sites sensibles du nord-est parisien. 8 cuisines de crack alimentant cette zone ont été démantelées depuis 2021, tandis qu'en 2023, 167 personnes ont été déférées pour trafic de crack», a-t-elle détaillé. 

Anne-Claire Boux a également cité des exemples concrets des efforts de la Ville sur la prise en charge des personnes toxicomanes en annonçant l'augmentation à 70 places, pour 50 auparavant, le nombre de personnes en situation de sevrage accueillies en province, concédant sur l'aspect sécuritaire «être consciente qu'une partie du nord-est est toujours confronté au problème du crack». 

«Notre idéologie c'est l'injonction thérapeutique et éventuellement l'internement administratif si la personne présente des risques pour elle-même et pour les riverains», a réagi le Groupe Changer Paris qui déplore auprès de l'exécutif un «vivre-ensemble des toxicomanes au milieu des riverains». «Nous serons très heureux si la mairie communique clairement des chiffres et des progrès en matière de lutte contre le crack», a ajouté cette même source, précisant craindre une «déclaration propice à l'effet d'annonce». 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités