Le groupuscule d’ultradroite «Division Martel» a été dissous ce mercredi en Conseil des ministres. Cette décision intervient à la demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, après les manifestations violentes de Romans-sur-Isère (Drôme) en marge de la mort du jeune Thomas.
Un groupement qui «n’a pas sa place» dans la République française. Après une demande effectuée le 28 novembre dernier, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, ce mercredi 6 décembre, la dissolution de la Division Martel à la suite des actions violentes survenues dans la Drôme en conséquence à la mort de Thomas à Crépol (Drôme).
«Ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n’a pas sa place dans notre République», a écrit le ministre sur X en publiant également le décret de dissolution du groupement d’extrême-droite.
Le groupement de fait «Division Martel» a été dissous ce matin en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République. Comme le détaille le décret que j’ai présenté, ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n’a pas sa place… pic.twitter.com/Y7ItFDcqgp
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 6, 2023
Un groupuscule connu pour plusieurs actions
Il ajoute également que «le groupement propage des idées justifiant la discrimination et la haine envers les personnes étrangères ou les Français issus de l'immigration, notamment par leur assimilation à des délinquants ou des criminels» et que «cette idéologie se traduit par une recherche permanente de confrontation se matérialisant par l’organisation d’opérations punitives à l’encontre de ces personnes», faisant référence aux actions survenues après la mort de Thomas, 16 ans, poignardé dans un bal du village de Crépol.
La Division Martel, connue pour un projet de violences dans les rues de Paris contre des supporters d’origine maghrébine en marge de la demi-finale de la Coupe du monde entre la France et le Maroc le 14 décembre 2022, a été impliquée dans l'agression d'un militant antifasciste le 11 mai et dans les mobilisations en septembre contre l'installation d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile à Saint-Brévin-les-Pins, en Loire Atlantique.
Précédemment nommé Légionnaires Paris, le groupuscule avait par la suite changé de nom, adoptant le nom de «Division Martel», en référence à la bataille de Poitiers en 732, où Charles Martel avait mis fin à l’invasion arabe.