Le niveau de risque lié à la grippe aviaire a été relevé à son niveau le plus élevé ce mardi 5 décembre. Les professionnels du secteur restent confiants à l'approche de Noël.
Immédiatement entré en vigueur après avoir été publié au Journal officiel, ce mardi 5 décembre, un arrêté a relevé le niveau de risque lié à la grippe aviaire de «modéré» à «élevé». Il est ainsi à son niveau maximum, moins d'un mois avant les festivités de Noël.
Dans un communiqué, le ministère de l'Agriculture a expliqué avoir pris cette décision en raison de «la confirmation de plusieurs foyers en élevage sur le territoire français métropolitain» et de «la possibilité de diffusion du virus» par des oiseaux migrateurs contaminés «de passage sur le territoire français métropolitain».
Cette hausse du niveau de risque à son maximum implique la «claustration», soit la réclusion, des volailles qui évoluent habituellement dehors. Des dérogations existent néanmoins pour les élevages de taille modeste.
Communiqué | #Influenza aviaire : la France place son territoire en niveau de risque « élevé » pour renforcer la protection des élevages avicoles https://t.co/FG3sSmfZpk
— Ministère Agriculture et Souveraineté alimentaire (@Agri_Gouv) December 5, 2023
C'est un revers pour la filière mais, globalement, l'année 2023 a tout de même été plus clémente que les précédentes en matière de grippe aviaire. D'après les informations de Que choisir, les abattages sanitaires de volailles ont été limités ces douze derniers mois, permettant à la production de reprendre progressivement.
L'impact sur les fêtes de fin d'année devrait donc être modéré, même si les volumes de foie gras livrés restent «deux fois moins importants qu'il y a dix ans». L'offre, en repli de 33% par rapport à 2020, devrait être réduite, mais présente dans les supermarchés.
Selon Marie-Pierre Pé, directrice de l'association des professionnels du foie gras Cifog, «les foies gras sont souvent déjà dans les rayons» et les foies crus, à préparer, «vont arriver et il n'y a pour l'instant aucune raison de penser qu'il y aura un impact».
Une hausse d'«environ 5%» des prix
Côté tarifs, le secteur n'échappe pas à l'inflation mais la hausse des prix devrait être en dessous de ce que l'on observe en moyenne dans l'alimentaire. Après une augmentation de plus de 15% en 2022, le foie gras devrait encore coûter «environ 5%» plus cher dans les supermarchés.
La France a été touchée par la grippe aviaire de 2015 à 2017 puis quasiment en continu depuis fin 2020. Plus de trente millions de volailles ont ainsi été éliminées depuis l'été 2021.
En général, les premiers cas chez les volailles d'élevage sont dus à des contacts directs ou indirects (excréments) avec des oiseaux sauvages, puis le virus s'étend d'exploitation en exploitation via les mouvements d'animaux, de personnes et de matériels. Quand un foyer est repéré, les volailles survivantes sont euthanasiées.
Cet automne, la vaccination contre la grippe aviaire a été rendue obligatoire dans les élevages de plus de 250 canards afin de contenir le virus. Marie-Pierre Pé, estime que «les canards ont quasiment tous au moins reçu leur première dose» à l'heure actuelle.