À un mois de la fin de l’année 2023, le Directeur général de la police nationale (DGPN) a révélé les chiffres de la criminalité en zone police dans l’Hexagone. Et face aux statistiques, le constat est sans appel : avec 451 victimes d’homicides ou de tentatives d'homicides, les violences liées au trafic de stupéfiants sont en hausse.
La criminalité en hausse. Comme l’a expliqué ce lundi 27 novembre Frédéric Veaux, le Directeur général de la police nationale (DGPN), un total de 315 faits d'homicides ou tentatives d'homicide liés au trafic de stupéfiants ont été comptabilisés en France depuis le début de l'année 2023 en zone police.
«Nous assistons à une hausse des violences liées aux trafics de stupéfiants», a constaté le responsable lors de son audition au Sénat par la commission d'enquête sur le «narcotrafic en France», précisant que 451 victimes de ces actes avaient été dénombrées pendant cette période.
les victimes de moins de 20 ans surReprésentées
«Au 13 novembre 2023, nous avons constaté 315 homicides ou tentatives d'homicide entre malfaiteurs» en zone police, soit une «augmentation de 57% par rapport à la même période en 2022», a ajouté M. Veaux. Il y a eu «451 victimes» de ces homicides ou tentatives, dont «30% ont moins de 20 ans», a-t-il poursuivi.
Cette violence «est un moyen pour les entreprises criminelles qui contrôlent ces trafics d'asseoir leur emprise ou de l'augmenter, en essayant de récupérer des marchés», a encore souligné Frédéric Veaux. Et d’ajouter : «C'est aussi une méthode de représailles, qui malheureusement s'installe dans des logiques de vendetta, dont on ne voit jamais la fin».
Cette violence s'étend à des «villes de taille moyenne, un peu partout sur le territoire», a-t-il souligné. Dans la nuit de samedi à dimanche 26 novembre, un père de famille quinquagénaire a été tué à Dijon, alors qu'il dormait dans son lit, victime «collatérale» de tirs en rafale visant un point de deal situé juste en dessous de son logement.