Depuis juin, les agents expérimentent dans quatre quartiers de Compiègne (Oise) le ramassage anticipé des conteneurs des immeubles collectifs. L'objectif : éviter qu'ils ne puissent être utilisés comme barrages routiers ou combustibles près des points de deal.
Tenter d'améliorer la vie des riverains. Dans certains quartiers de Compiègne dans l'Oise, les poubelles sont utilisées comme barrages par les dealers, afin de bloquer l’accès aux forces de l’ordre. Une situation qui exaspère les habitants.
L'une d'entre eux a témoigné sous couvert d'anonymat au micro de CNEWS. «Ce n’est pas sécurisé. Tu as des problèmes, tu veux sortir et tu ne peux pas. Une personne qui vient de loin pour venir te voir, elle ne peut pas entrer chez toi parce que c’est barré. J’ai peur pour moi, pour mes enfants», a-t-elle expliqué.
Pour lutter contre ce phénomène, depuis juin, quatre quartiers de la ville expérimentent le ramassage anticipé des ordures ménagères. Désormais, les poubelles sont collectées le matin entre 9h et 11h30, avant que n'arrivent les dealers.
Une solution qui soulage les riverains mais les trafiquants de drogue ont déjà trouvé d’autres mobiliers urbains pour barrer la route.
Une solution précaire
«Les grilles qui sécurisent le périmètre des travaux, ce sont les nouvelles grilles qui sont utilisées pour fermer l’accès aux forces de l’ordre, ou en tout cas à des personnes étrangères autour du point de deal», a déploré auprès de CNEWS Oumar Ba, adjoint au maire délégué au quartier du Clos-des-Roses.
La solution trouvée par la mairie n’est donc pas pérenne. Pour lutter contre le trafic de drogue, le maire de Compiègne souhaite une réponse politique.
«Peut-être qu’il faut un peu moins de liberté publique et plus d’efficacité dans la lutte contre la délinquance et notamment la drogue qui mine les quartiers», a ainsi déclaré Philippe Marini, maire LR de la ville.
Cette expérimentation devrait se poursuivre à Compiègne au moins jusqu’au 30 juin 2026.