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JO 2024 : les transports publics seront-ils prêts ?

Le ministre délégué aux Transports et Ile-de-France mobilités assurent que les transports publics seront prêts pour les Jeux Olympiques de Paris de juillet-août 2024. [Adobe/Studio Laure]

Alors qu'Anne Hidalgo a fait part de sa crainte de ne pas voir les projets de transports parisiens prêts pour les JO 2024, le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, réprouve en l'accusant de ne pas s'investir dans l'organisation.

Les transports publics seront-ils en mesure de faire face à l’affluence des prochains jeux olympiques et paralympiques en juillet et en août prochains ? Le ministre des Transports, Clément Beaune, l'assure, ce sera bien le cas : «Les plans de transport ont été arbitrés et sont passés en comité stratégique de mobilités».

Ces propos interviennent après que la maire de Paris a reconnu dans l’émission Quotidien, mercredi soir, que les transports publics n’étaient pas prêts pour les JO 2024, prévus du 26 juillet au 11 août 2024 : «En fait, il y a des endroits où les transports ne seront pas prêts parce qu'il n'y aura pas le nombre de trains et la fréquence», a regretté Anne Hidalgo.

polémique au ministère des transports et à la région

En réponse aux remarques d'Anne Hidalgo, le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, pointe du doigt sur Twitter, le manque d’investissement de cette dernière dans l’organisation des transports publics : «Madame Hidalgo n'est pas là, ne participe pas aux réunions de travail mais a un avis pour les autres. Quel sens du sérieux et du respect pour nos agents publics et pour les Parisiens !»

L’agence Ile-de-France mobilités (IDFM) assure de son côté que le plan de transports pour les Jeux olympiques et paralympiques a été soumis et validé par le comité olympique et ne fait pas l’objet de remises en cause.

Le plan en question prévoit d’augmenter de 15% la fréquence des métros, trains, bus et RER, desservant les sites olympiques, par rapport à la fréquence habituelle durant l’été.

En réponse à la maire de Paris, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a elle aussi réagi, en soulignant qu’il s’agit d’un «immense travail collectif qui ne devrait pas être dénigré par une maire absente».

Le vice-président du Conseil régional chargé des sports et des jeux olympiques, Patrick Karam, a repris le tweet de Valérie Pécresse, en rappelant que la mairie de Paris est «la seule collectivité à refuser toute augmentation du financement pour les transports au détriment des usagers.» Il accuse Anne Hidalgo de régler «ses petits comptes au lieu de jouer collectif pour des jeux qui vont la mettre en lumière et qui bénéficie d'abord à sa ville en raison des financements colossaux de la région et de l'Etat pour la remise à niveau ou la création d'équipements structurants, notamment sportifs.»

RER E : des retards peu préoccupants

Le projet suscitant le plus d’inquiétude pour la maire de Paris est le retard considérable du prolongement de la branche ouest du RER E. Mais Ile-de-France Mobilités (IDFM) précise que «cette infrastructure n’est pas dans le plan de transport des JO 2024. En effet, le RER E ne dessert pas de sites olympiques majeurs».

Prévue d'abord pour 2022, puis repoussée à 2024, sa construction devrait encore prendre plusieurs années. Selon le service de communication d'IDFM, la branche Paris Saint-Lazare - Nanterre-la-Folie devrait être achevée d'ici à l'an prochain. Il ne s'agit toutefois que d'une petite partie de la ligne, dont le terminus est Mantes-la-Jolie.

Une des raisons majeures de ce retard, selon IDFM, serait d'ailleurs «que la mairie de Paris n’a pas réglé les 25 millions d’euros de surcoût qu’elle doit régler pour la nouvelle station RER de la Porte Maillot. D'ailleurs, cette station n’était pas prévue dans le plan initial et a été rajoutée du fait de la pression de la mairie de Paris.» 

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