Le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave, a récemment annoncé vouloir diminuer de 25% les surfaces des biens immobiliers occupées par l'Etat et les organismes publics. Le but : faire des économies et soulager les finances publiques.
Des économies attendues. Thomas Cazenave, ministre des comptes publics, et Bruno Le Maire, ministre des économies, ont accordé il y a quelques jours une interview à la Tribune du Dimanche. Lors de cette entrevue, Thomas Cazenave a souhaité son envie de «réduire de 25% les surfaces occupées par l'administration et les organismes publics».
Ainsi, grâce à la vente de certains biens immobiliers français, l'Etat pourra peut-être atteindre l'objectif d'économiser 12 milliards d'euros d'ici à 2025. Ce projet s'inscrit notamment dans la revue de dépenses publiques lancée il y a quelques jours par Matignon.
Derrière cette décision, subsiste une volonté de réduire le nombre d'immeubles occupés par les fonctionnaires de certaines administrations. «Le ratio des surfaces par agent public est aujourd’hui de 24 mètres carrés, très supérieurs à celui du privé. Nous souhaitons le ramener à 16 mètres carrés. Cela peut aussi passer par des cessions immobilières», justifie le ministre des comptes publics.
Thomas Cazenave explique aussi cette décision notamment à cause du télétravail qui est plébiscité dans beaucoup d'entreprises. «C'est un vrai levier de sobriété, notamment compte tenu des nouvelles formes de travail», justifie-t-il.
Enfin, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno le Maire souhaite quant à lui accélérer les ventes immobilières de l'Etat qui sont estimées à 73 milliards d'euros. Dans cette somme figurent notamment 192.000 bâtiments et 30.000 terrains sur 94 millions de mètres carrés, dont la moitié sont des bureaux ou encore des logements.
Des biens à vendre, d'autres à louer
Si certains biens seront mis en vente par l'Etat, d'autres seront quant à eux mis en location. En effet, une partie du patrimoine immobilier français sera louée par d'autres organismes. De plus, le gouvernement souligne que les biens vendus ne seront pas «bradés», malgré la crise à laquelle fait face l'immobilier.
Enfin, le gouvernement français mettra certes en vente ou à louer certains de ses biens immobiliers, cependant ces derniers ne seront peut-être pas sur le marché pour les particuliers.