Les salariés franciliens estiment éprouver davantage de bien-être sur leur lieu de travail, selon une enquête Paris Work Place Ifop/SFL publiée ce jeudi 16 novembre.
Comment les Franciliens perçoivent-ils leur rapport au travail dans 10 ans ? Alors que le télétravail s'est implanté au sein des entreprises, hérité de la période pandémique liée au Covid-19, le 10e baromètre Paris Work Place Ifop/SFL publié ce jeudi 16 novembre démontre que les salariés franciliens ressentent davantage de bien-être au bureau, et aspirent à trouver un équilibre entre présentiel et distanciel au cours des dix prochaines années.
Cette enquête, réalisée en tenant compte des réponses de 1.300 salariés de la région capitale, illustre ainsi les interrogations actuelles, tant sur le volet technologique avec l'avènement de l'Intelligence artificielle et autres outils de dernière génération, que sur des sujets intemporels comme la présence sur le lieu de travail et la distance entre le bureau et le domicile de l'employé.
pas de souhait vers un télétravail massif exprimé
Dans le détail, plus de trois ans après le début de la crise sanitaire qui aurait dû, selon les projections faites à l'époque, élargir grandement la possibilité du travail à distance, les répondants n'ont pas exprimé de souhait massif en ce sens. Selon cette enquête Paris Work Place Ifop/SFL, ils ont fixé à 2,3 jours par semaine la fréquence idéale de télétravail par semaine, soit un résultat identique à juin 2021 (2,3 jours par semaine) et quasiment similaire à septembre 2020 (2,2 jours par semaine), période correspondant à six mois après le premier confinement en France. Ce rapport démontre aussi que 43% des sondés en 2020 estimaient que dans peu de temps les entreprises n'auront plus besoin de bureau, alors que cette année, ils ne sont plus que 34% à juger cette hypothèse «probable».
Dans le même temps, la progression considérable reste le sentiment de bien-être des salariés au bureau. Il n'a d'ailleurs jamais été aussi élevé. 17% des salariés franciliens interrogés dans ce baromètre Paris Work Place Ifop/SFL ont accordé une note de 9/10 ou 10/10 à leur sentiment de bien-être au travail, soit 8 points de plus qu'en 2016. Parmi les 1.300 sondés, 49% ont même admis que le bureau représentait un «lieu de travail mais également un lieu de vie où ils aiment passer du temps», soit 13 points de plus qu'en 2021 (36%).
Enfin, 48% des salariés franciliens interrogés pour cette enquête ont estimé qu'aller au bureau était important pour entretenir une vie sociale avec leurs collègues, et 64% des 18-24 ans indiquent que leurs collègues sont aussi leurs amis.
Le bureau accessible en continu
Si les Franciliens, comme tous les Français (nés à partir de 1968) ont vu leur âge de départ à la retraite être décalé de 62 à 64 ans depuis le 1er septembre, le salarié aspire à passer plus de temps sur son lieu de travail au cours de sa vie. Ainsi, ce rapport rendu public ce jeudi 16 novembre démontre que les salariés sont pour 6 sur 10 d'entre eux, en demande d'un accès 24h sur 24h et 7 jours sur 7 à leur lieu de travail.
Plus particulièrement, 58% des salariés franciliens interrogés souhaiteraient dans le futur avoir des services spéciaux tels que des soins, coiffeurs ou encore services de massage disponibles directement au bureau. Enfin, près de 60% sont en demande d'un bar ou d'un débit de boisson disponible et accessible sur le lieu de travail.
Le spectre des nouvelles technologies
L'autre segment intéressant mis en lumière par ce 10e baromètre Paris Work Place Ifop/SF est le rapport des salariés franciliens aux nouvelles technologies. Ainsi, d'après les résultats, 55% des répondants ont anticipé le fait que l'intelligence artificielle générera tous les documents et qu'il faudra simplement les corriger, dans dix ans.
En outre, 62% des sondés ayant moins de 25 ans estiment même que les participants apparaîtront en hologramme lors des réunions professionnelles. Enfin, le constat le plus frappant est la crainte, pour les salariés franciliens d'être à terme remplacés par des intelligences artificielles. En effet, 42% des personnes interrogées dans cette enquête jugent probable que l'intelligence artificielle aura remplacé la majorité des emplois de bureau dans dix ans. Le chiffre est même porté à 53% des 18-24 ans, qui craignent une disparition des métiers de bureau, au profit de robots.