Selon un article relayé ce mercredi 15 novembre par un hebdomadaire français, Emmanuel Macron ne se serait pas rendu à la marche contre l’antisémitisme dimanche sur conseil de l’humoriste Yassine Belattar. Une information qui a irrité bon nombre d’élus de droite, déclenchant une polémique grandissante sur les réseaux sociaux.
La droite de l’échiquier politique s’insurge contre ce «conseiller» déjà condamné par la justice. Dans un article publié mercredi, l’Express croit savoir que le chef de l’Etat Emmanuel Macron ne s’était pas rendu à la marche contre l’antisémitisme dimanche sur conseil de l’humoriste Yassine Belattar.
D’après cette source, ce dernier aurait conseillé aux proches du président de ne pas participer à cette marche, évoquant «une erreur irréparable» en cas de présence d'Emmanuel Macron à cet événement.
Cette information a mis le feu aux poudres au sein de la droite. De nombreux élus provenant de cette partie de l’échiquier politique ont vivement remis en cause ce choix sur les réseaux sociaux. Pour rappel, Yassine Belattar a été condamné en septembre dernier à quatre mois d’emprisonnement avec sursis pour menaces de mort et de crimes à l’encontre de personnalités du monde du spectacle.
Marine Le Pen s’est insurgée de cette information via un post sur X. «La République est-elle à ce point fracturée pour que son Président en soit réduit à prendre conseil auprès d’individus aussi dangereux pour la concorde nationale ?», a questionné la présidente du groupe RN à l’Assemblée.
La République est-elle à ce point fracturée pour que son Président en soit réduit à prendre conseil auprès d’individus aussi dangereux pour la concorde nationale ?
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) November 15, 2023
Eric Zemmour a lui-aussi critiqué ce choix, tout en tentant de démontrer les intentions cachées selon lui de l’humoriste. «On voit la baisse du niveau dans les gens qu’on reçoit à l’Elysée. Là, c’est vraiment spectaculaire (…) J’avais fait un débat avec Yacine Belattar en indiquant que c’était un faux comique et un vrai militant islamiste en vérité», a affirmé le chef de file de Reconquête sur le plateau de CNEWS ce mercredi soir.
François-Xavier Bellamy, vice-président exécutif des Républicains et député européen, a simplement mis en avant sur le même réseau «une honte absolue» ce mercredi.
C’est donc à Yassine Belattar, "ni Charlie ni Nice", égérie du CCIF, condamné pour menaces de mort, que l’Élysée a demandé si le président devait marcher contre l’antisémitisme. Pour être avertis que ce serait une "erreur irréparable". La honte absolue... https://t.co/ymTHYJiJEZ
— Fx Bellamy (@fxbellamy) November 15, 2023
Laure Lavalette, porte-parole du groupe RN à l’Assemblée : «Jusqu’où ira-t-il ? Compte-t-il donc détruire tout ce qu’il reste de la France ? », s’est interrogée la députée du Var.
C'est auprès de ce Yassine Bellatar, récemment condamné pour menaces de mort, que le Président Macron prend conseil sur sa participation à la marche contre l'antisémitisme…
Jusqu’où ira-t-il ? Compte-t-il donc détruire tout ce qu’il reste de la France ?pic.twitter.com/saknuptp9J— Laure Lavalette (@LaureLavalette) November 15, 2023
Damieu Rieu, homme politique Reconquête, a ironisé autour de cette information en publiant la punchline «bienvenue dans la libanisation» sur X ce mardi.
C’est incroyable, Macron n’est pas allé marcher contre l’antisémitisme pour ne pas que les « quartiers » se révoltent suivant le conseil de Bellatar.
Bienvenue dans la Libanisation. pic.twitter.com/SLIfphNkRC— Damien Rieu (@DamienRieu) November 14, 2023
Le journaliste de CNEWS Pascal Praud a fait part de son étonnement dans son éditorial clamé en direct ce jeudi matin.
«On touche le fond, pauvre France, pauvre pays qui part en vrille. Un repris de justice connu pour son communautarisme est l’oreille du président de la République», a estimé le présentateur.