Ce mardi 31 octobre, le procureur de la République de Nantes a révélé les résultats de l'autopsie du collégien décédé après un malaise post-vaccin, près de Nantes. L'adolescent a succombé à un traumatisme crânien.
Peu après avoir été vacciné contre le papillomavirus, un élève de 5e du collège Saint-Dominique à Saint-Herblain, près de Nantes (Loire-Atlantique), a été victime d'un malaise qui a occasionné une lourde chute. L'adolescent est mort et les résultats de l'autopsie ont révélé que son décès était dû à un traumatisme crânien.
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, avait déjà assuré que la mort du collégien âgé de 12 ans n'avait «pas de lien avec le produit injecté». Le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul, l'a confirmé ce mardi 31 octobre en retraçant le déroulé des faits.
Après la vaccination, qui a eu lieu le 19 octobre, «l'élève a indiqué qu'il ne se sentait pas bien. Il a été assis sur une chaise et, quelques instants plus tard, il est tombé lourdement sur l'arrière de la tête».
«L'autopsie a révélé que l'origine du décès résidait dans la survenue d'un traumatisme crânio-cérébral, a poursuivi le procureur. Nous ne disposons d'aucun élément permettant d'affirmer que le produit vaccinal est lui-même à l'origine du décès. L'origine du décès est la blessure causée par la chute».
Lundi, l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire avait déjà communiqué à ce sujet. «Ce type de malaise peut survenir du fait du stress provoqué par la vaccination, mais est sans lien avec le produit vaccinal ou un défaut de qualité du vaccin», avait-elle écrit.
Le collégien avait été hospitalisé au CHU de Nantes après sa chute, survenue environ 15 minutes après l'injection, mais son état s'est dégradé dans les jours qui ont suivi. D'après le communiqué de l'ARS, il est «décédé ce 27 octobre».
Une enquête ouverte
Devant l'Assemblée nationale, Aurélien Rousseau a affirmé que 20.000 vaccins avaient été injectés lundi sans autre «événement indésirable, grave, tragique». Il a précisé que «tout sera évidemment examiné et rendu public», sachant qu'une enquête administrative a été diligentée par le directeur général de l'ARS.
En parallèle, le parquet de Nantes a ouvert une enquête préliminaire pour homicide involontaire. D'après le procureur, elle doit permettre d'établir «les conditions de prise en charge du mineur avant, pendant et après cet acte de vaccination».
La campagne de vaccination de collégiens en classe de 5e contre les papillomavirus, à l'origine de nombreux cancers comme celui du col de l'utérus, a été lancée début octobre en France. Elle a été suspendue en Loire-Atlantique le 20 octobre dernier, après le malaise de l'adolescent, et doit reprendre au retour des vacances scolaires, le 6 novembre.