À La Réunion, un homme a été placé en garde à vue ce samedi 28 octobre, suite au meurtre de sa mère, sa nièce et d’une troisième personne. La piste terroriste a été écartée par les enquêteurs.
Un drame inhabituel. Un homme a été interpellé à la Possession, sur l’île de La Réunion, après avoir tué sa mère, sa nièce et une troisième personne le samedi 28 octobre, comme rapporté par l’AFP, citant la procureure de la République.
Les faits se sont déroulés tôt le matin lorsque l’accusé a poignardé sa mère et sa nièce de huit ans. Il s’est ensuite rendu dans une agence bancaire du Crédit Agricole, où il a fait une troisième victime et pris des clients en otages avant d’être appréhendé, selon les informations de la gendarmerie.
Une enquête ouverte
Véronique Denizot, procureure de la République de Saint-Denis, a indiqué que l’assaillant a été «très légèrement blessé» durant l’intervention. Il a été placé en garde à vue, et une enquête pour «assassinats» et «tentative d’assassinats» a été ouverte. Son état physique et mental n’a pas été jugé incompatible avec sa détention.
D’après les premiers éléments de l’enquête partagés par la procureure, six personnes ont été blessées à différents moments au cours du périple meurtrier de l’homme. Un militaire du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a été également blessé.
«Il n’y a à ce stade aucune motivation terroriste, l’auteur présumé des faits n’est pas connu pour des éléments dits de radicalisation et il est beaucoup trop tôt pour le moment pour vous parler d’un quelconque mobile», a souligné la procureure devant la presse.
Un dispositif de sécurité
En début de matinée, un périmètre de sécurité a été établi alors que les enquêteurs poursuivaient leurs investigations sur place, d’après l’AFP.
Le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, qui s’est également rendu sur les lieux, a déclaré que «70 militaires de la gendarmerie ont été engagés», et que «16 personnes au titre du GIGN ont finalisé l’interpellation». Il a ajouté qu'une trentaine de pompiers étaient également mobilisés.
En raison de l'importante émotion suscitée par l’évènement sur l’île, une cellule d’assistance psychologique sera mise en place dans l’après-midi, au sein même de l’hôtel de ville. La procureure a qualifié la situation de «drame d’une ampleur exceptionnelle et rarissime» à La Réunion.