Lors d’une prise de parole mercredi, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a mis en garde les auteurs de fausses alertes, notamment à la bombe, qui se multiplient ces derniers jours.
Il ne laissera rien passer. Alors que les fausses alertes, notamment à la bombe, se multiplient, que ce soit dans les aéroports comme dans les écoles ou les musées, Éric Dupond-Moretti en a averti les auteurs. «Les petits guignols seront retrouvés et punis», a indiqué le garde des Sceaux, lors de l’inauguration d’un centre de détention rénové à Fleury-Mérogis (Essonne).
Le ministre a dénoncé des «plaisanteries qui font naître la psychose». Selon le Code pénal, ces fausses alertes à la bombe peuvent être passibles de «deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende».
Plusieurs lieux visés
Depuis le 7 octobre, et les attaques du Hamas contre Israël, la France a souhaité renforcer la sécurité de nombreux lieux. Le 13 octobre, le gouvernement a même décidé de passer en alerte «urgence attentat», le niveau le plus élevé du plan Vigipirate.
Les alertes à la bombe, notamment à l’encontre de monuments historiques, se multiplient depuis plusieurs jours. A titre d’exemple, le Château de Versailles a été évacué à quatre reprises pour des suspicions.
Mêmes précautions pour de nombreux aéroports régionaux qui ont procédé à des évacuations à la suite d’alertes à la bombe. Ce jeudi 19 octobre, ce sont les aéroports de Montpellier, Nantes-Atlantique, Bordeaux-Atlantique et Lille-Lesquin qui ont dû être évacués.
Eric Dupond-Moretti a insisté sur la grande fermeté de l’État. «Je demande aux procureurs d’être très réactifs, fermes et de systématiquement poursuivre les actes d’apologie du terrorisme ou les expressions antisémites», a-t-il également rappelé.
En tout, 194 enquêtes ont été ouvertes pour ces faits dont 42 pour apologie du terrorisme depuis le 7 octobre.