Une étude de la Direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques (DREES) démontre que les trimestres validés pour la maternité et l'éducation des enfants vont continuer à être utiles pour les mères qui souhaitent partir à la retraite à taux plein plus tôt.
Le système de retraite français prévoit plusieurs types de droits familiaux. Le report de l'âge légal de départ à la retraite, passé de 62 à 64 ans, va rendre inutile une partie de ces trimestres «gratuits» accordés aux femmes au titre de la maternité et de l'éducation des enfants. Ces derniers leur auraient permis de partir à taux plein avant l'âge fixé.
Toutefois, une étude de la Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques (DRESS), réalisée grâce au modèle de microsimulation et publiée jeudi 12 octobre, dévoile que les trimestres vont continuer de profiter aux femmes, notamment pour les plus jeunes générations qui entament leur carrière plus tardivement.
Plus utiles dans le futur
En effet, près de 70% des femmes auraient au moins un trimestre utile de majoration à compter des générations nées dans la seconde moitié des années 1970. Pour les femmes âgées de 65 ans, sur 15 trimestres de majorations de durée d’assurance (MDA), 9 sont en moyenne utiles.
La part de femmes ayant au moins un trimestre utile pour le taux de liquidation progresserait légèrement au fil des générations des années 1960, pour se stabiliser au-delà, à près de 35%, contre 29% pour la génération 1958.
De plus, une surcote de pension allant jusqu’à 5% sera accordée aux mères de famille qui dépasseront les 43 annuités requises pour une pension à taux plein, un an avant l'âge légal de départ, soit à 63 ans.
Cette mesure compensatoire augmente l’utilité des majorations de durée d’assurance (MDA) pour enfants sur le taux de liquidation mais est sans objet sur le calcul au prorata temporis.