Le Parti socialiste réunira ce mardi 17 octobre son conseil national afin de discuter d’une éventuelle sortie de la Nupes, à la suite des positions de La France insoumise lors des attaques du Hamas contre Israël.
Après les communistes, les socialistes vont-ils aussi claquer la porte ? Ce mardi 17 octobre, 300 cadres du Parti socialiste se réunissent lors d’un conseil national afin de discuter de la place de leur famille politique au sein de la Nupes.
Ce rassemblement devait avoir lieu samedi dernier, mais le Premier secrétaire Olivier Faure avait finalement décidé de le reporter «compte tenu du contexte dramatique» lié à l’assassinat d’un enseignant à Arras le vendredi 13 octobre.
Depuis sa création en mai 2022, la coalition regroupant La France insoumise, le PS, le Parti communiste et les écologistes a traversé plusieurs périodes de troubles.
Cependant, la non-condamnation de «terrorisme» à propos des attaques du Hamas contre Israël par LFI semble être la goutte d’eau pour certains membres.
C’est le cas notamment du côté des communistes. Ce dimanche, le parti a adopté, à hauteur de 93%, une résolution actant son divorce avec la Nupes puisque celle-ci prévoit de «tourner la page» de la coalition. Le texte, soutenu par une immense majorité des votants, affirme que «la Nupes, telle qu’elle a été constituée pour les élections législatives sous la volonté hégémonique de LFI, est devenue une impasse».
La «méthode Mélenchon» ne passe plus
Outre les communistes, de plus en plus de socialistes ne se sentent plus à leur place au sein de la Nupes ou veulent du moins qu’elle change de feuille de route.
Olivier Faure a dénoncé «la méthode Mélenchon», qui «ne cherche jamais le centre de gravité du rassemblement de la gauche» mais vise la radicalisation des positions.
La question est désormais de savoir si Olivier Faure souhaite «réformer» la Nupes ou bien la quitter. Une tâche qui pourrait s’annoncer ardue.
D’autres voix au PS sont plus radicales et militent de manière franche pour la sortie de la Nupes. C’est notamment le cas de la présidente de la région Occitanie Carole Delga. Mais aussi de la maire de Paris Anne Hidalgo, qui parle de la Nupes comme d’une «mésalliance» ou encore de l’édile de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, qui considère que le retrait de son parti de cette union est «une question de principe».
Pas de Nupes pour les européennes
Déjà fragilisée, la Nupes ne fera pas de liste commune aux élections européennes. Alors que les Insoumis ont longtemps milité en faveur d’une alliance pour ce scrutin, les autres partis membres ont rapidement fait savoir qu’ils traceraient leur route de leur côté.
Si le PS n’a pas encore désigné sa tête de liste, les militants ont voté, le 5 octobre dernier, en faveur d’une candidature autonome.
Même cas de figure pour les écologistes, qui seront représentés par l’eurodéputée Marine Toussaint, et les communistes, par Léon Deffontaines, porte-parole de Fabien Roussel.