La patronne des députés du Rassemblement national Marine Le Pen, a été condamnée ce vendredi 13 octobre à 500 euros d’amende avec sursis pour diffamation envers la Cimade, une association d’aide aux migrants.
Elle avait notamment pointé du doigt les subventions versées aux associations. Marine Le Pen, la cheffe des députés RN, a été condamnée à 500 euros d’amende avec sursis ce vendredi pour diffamation envers la Cimade - après avoir accusé l'association d'aide aux migrants d'organiser «la filière d'immigration clandestine en provenance des Comores», à Mayotte.
La cheffe de file du Rassemblement national avait accusé les associations humanitaires d'être «parfois» «complices des passeurs», en janvier 2022. A la question «est-ce que les associations humanitaires sont complices du délit d'entrée ?», lors d’un entretien télévisé, Marine Le Pen, alors candidate à l'élection présidentielle d'avril 2022, avait répondu: «Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois».
«des gens qui organisent quelque chose d'illégal»
Elle avait ensuite visé directement la Cimade, association engagée contre la xénophobie et l'exclusion des personnes immigrées, pour ses actions à Mayotte. «La Cimade organise en réalité la filière d'immigration clandestine en provenant des Comores» à Mayotte, avait-elle déclaré.
Elle avait enfin pointé du doigt les subventions versées aux associations, appelant à arrêter de verser des subventions «à des gens qui organisent quelque chose qui est illégal».
Dans le détail, elle a été reconnue coupable des faits de diffamation publique envers un particulier, la justice estimant que les propos «ont dépassé la dose d'exagération possible dans le contexte dans lequel ils ont été prononcés» et que «les limites de la liberté d'expression (ont) été franchies».
Marine Le Pen a été condamnée à 500 euros d'amende avec sursis, ainsi qu'à 2.000 euros de frais de justice et un euro à titre de dommages et intérêts.