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Otages, unité républicaine, antisémitisme... ce qu'il faut retenir de l'allocution d'Emmanuel Macron

Cinq jours après l'attaque du Hamas en Israël, Emmanuel Macron a pris la parole ce jeudi 12 octobre. Le chef de l'État a assuré que la France allait tout mettre en œuvre pour faire revenir les 17 compatriotes qui sont actuellement portés disparus.

«Israël a connu, ce samedi, l’attaque la plus tragique de son histoire». C’est par ces mots qu’Emmanuel Macron a débuté sa prise de parole ce lundi 17 avril, quelques heures après avoir rencontré, à l’Élysée, les différents chefs de parti. Le président de la République a d’ailleurs appelé les Français à rester unis pour porter un message et de sécurité. «N’ajoutons pas, par illusion ou par calcul, des fractures nationales aux fractures internationales. Ne cédons rien face à toute forme de haine», a ajouté Emmanuel Macron.

Condamnation de l'attaque du Hamas en Israël

Ce dernier a clarifié la position de la France en rappelant que nous «partageons le chagrin des Israéliens».

«Israël a connu samedi l'attaque terroriste la plus tragique de son histoire. Tout un pays a été surpris à l'aube par des tirs et une invasion aussi soudaine que sanguinaire. Des centaines de nourrissons, d'enfants, de femmes et d'hommes ont été pourchassés, enlevés, assassinés, pris en otage. Des massacres de kibboutz. Des villages entiers décimés. Une haine meurtrière aveugle», a énuméré le chef de l'État. Il a aussi martelé que, face au terrorisme, la réponse ne pouvait pas être «oui, mais».

«Le Hamas est un mouvement terroriste, le Hamas cherche avant tout la destruction et la mort du peuple d’Israël. (...) C’est une guerre menée par des terroristes contre une nation, un pays, une société, des valeurs démocratiques», a ajouté le président français. Concernant les ressortissants français ayant perdu la vie lors des attaques du Hamas sur le territoire israélien, Emmanuel Macron a tenu à préciser que «13 de nos compatriotes sont morts lors de cette attaque». «Jamais depuis l’attentat de Nice, autant de Français n’avaient été assassinés par des terroristes», a-t-il ajouté.

Mort d'un treizième Français en Israël

En plus de ces 13 morts tragiques, le chef de l’État a rappelé que 17 compatriotes sont actuellement portés disparus «et sans doute, pour certains d’entre eux, retenus en otage». «Je pense ce soir aux familles. Je veux leur dire que la France met tout en œuvre aux côtés des autorités israéliennes et avec nos partenaires pour les faire revenir sains et saufs dans leurs foyers», a déclaré le président français, pressé dans la journée, depuis Tel-Aviv, par des familles françaises d'otages présumés d'«intervenir».

L'aide apportée à ceux qui veulent rentrer en France

«Jamais la France n’abandonne ses enfants (...) Nous sommes pleinement mobilisés pour assurer l’information des familles sans nouvelles de leurs proches et pour garantir le rapatriement à ceux qui le souhaitent et qui le demandent. Un premier vol affrété arrive ce soir à Paris, d’autres vols sont prévus dans les heures et les jours à venir. Nous avons renforcé nos moyens pour épauler sur place les 200.000 Français qui vivent aujourd’hui en Israël», a clarifié le chef de l’État.

Entretien avec les dirigeants étrangers

Ce dernier s’est entretenu avec le président de l'État d'Israël, Isaac Herzog, le Premier ministre de l’État d’Israël, Benyamin Netanyahou, mais aussi avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le premier ministre libanais Najib Mikati, le président de égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, mais aussi le roi de Jordanie Abdallah II et l’Émir du Qatar, le Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani.

Pour le président de la République, les conditions d’une paix durable sont connues et sont les suivantes : des garanties pour la sécurité d’Israël et un état pour les Palestiniens. C’est la ligne que la France défend avec constance et qu’elle continuera de porter.

«La République sera impitoyable avec tous les porteurs de haine»

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a affirmé jeudi qu'il y avait eu «plus d'une centaine d'actes antisémites» en France depuis l'attaque samedi d'Israël par le Hamas, allant de tags à des insultes contre la communauté juive. S'exprimant sur France Inter, le ministre de l'Intérieur a ajouté que «24 personnes avaient été interpellées». Pharos, la plateforme de signalement de la haine en ligne, a reçu, a-t-il dit, «plus de 2.000 signalements».

Pour le chef de l’État, tout cela est inconcevable. «La République sera impitoyable avec tous les porteurs de haine. Les procureurs ont reçu l’instruction de poursuivre, avec la plus grande sévérité, les actes antisémites et les apologies du terrorisme. Notre devoir, c’est de rester unis comme Nation et comme République. Dès samedi, j’ai demandé au gouvernement de renforcer la protection des écoles, des lieux de culte et de culture. 582 d’entre eux ont vu leur sécurisation accrue, 10.000 policiers et gendarmes sont mobilisés et nos armées sont engagés dans le cadre de l’opération sentinelle», a conclu le président de la République.

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