Gabriel Attal a lancé une réflexion sur «des groupes par niveaux» en français et mathématiques. De quoi s'interroger sur la fin de l'existence des classes.
«Faut-il conserver, notamment au collège, le principe de classes très hétérogènes ou prolonger une réflexion par niveau, comme nous l'expérimentons avec la nouvelle classe de 6e cette année ?», a interrogé Gabriel Attal.
Le ministre de l'Education a proposé l'idée d'un collège plus «modulaire» avec des groupes de niveaux en français et en maths. Gabriel Attal a annoncé la création d'une mission pour améliorer le niveau scolaire, dont les propositions sont attendues «sous huit semaines».
une stratégie pour élever le niveau
«Je vous annonce aujourd'hui le lancement d'une mission "Exigence des savoirs"», a-t-il déclaré dans un discours prononcé sur l'esplanade de la Bibliothèque nationale François Mitterrand, à l'occasion de la journée mondiale des enseignants.
Ces travaux, coordonnés par des experts et hauts fonctionnaires de l'Education nationale, permettront «d'élaborer la stratégie pour élever le niveau de notre école», a-t-il dit.
La mission devra mener «un nombre très important d'auditions» et «rendra ses conclusions sous huit semaines», début décembre, pour une mise en oeuvre en septembre 2024, a ajouté le ministre.
Gabriel Attal, qui multiplie les initiatives depuis sa prise de poste en juillet, avait dit pendant l'été vouloir «mettre le paquet sur les savoirs fondamentaux», évoquant une «urgence» à élever le niveau, trop faible pour une partie des élèves à l'entrée en 6e. Il avait déjà annoncé des mesures fin août, puis mi-septembre.
«S'il faut les réviser, les adapter, les changer, nous le ferons»
Cette mission s'inscrit sur cette lancée, avec plusieurs pistes, dont celle d'une possible modification des programmes, de «leurs contenus et leur organisation», a-t-il détaillé. «S'il faut les réviser, les adapter, les changer, nous le ferons», car ces programmes, dans le premier degré, auront bientôt dix ans, a poursuivi le ministre.
La mission devra s'interroger également sur l'actuelle organisation des apprentissages en «cycles» (actuellement quatre «cycles pédagogiques» de la maternelle à la fin du collège), et sur les manuels scolaires, qui présentent «trop d'hétérogénéités» selon Gabriel Attal.